Le 7 janvier 2015, le 13 novembre 2015, le 14 juillet 2016, le 20 avril 2017 … nous avons vécu des événements que nous-mêmes adultes, nous parvenons difficilement à définir. Pourtant, les enfants qui nous entourent, ont bien remarqué nos mines graves. Peut-être vous ont-ils demandé « Maman, pourquoi es-tu triste ? », « Papa, c’est quoi le terrorisme ? »… Bien qu’à l’école le corps enseignant se chargera de répondre à leurs interrogations, il est toutefois important d’ores et déjà de les rassurer.parler des attentats aux enfants

Comment en parler ?

Après chaque attaque, toutes les familles françaises étaient plongées dans un état mêlant désolation, incompréhension et révolte. La télévision qui tournait en boucle, les institutions fermées, des bougies allumées, sont autant de petites choses qui ont bouleversées le quotidien de vos tout-petits.

À quel âge en parler ?

Avant 6 ans, il est inutile d’entrer dans les détails ! Tenez-vous en strictement aux faits : expliquez à vos enfants que des personnes « vraiment méchantes » s’en sont pris violemment à des innocents, et que c’est pour cette raison que vous vous sentez particulièrement émus.

Pour les plus âgés, vous pouvez être plus précis. Cependant, évitez une sémantique trop choquante qui les horrifierait : « tuerie », « bain de sain », « cadavres »…

Que répondre quand ils demandent « pourquoi » ?

Il s’agit là d’une question devant laquelle les parents bloquent fréquemment. En effet, eux-mêmes ne comprennent pas le sens de ces actes de barbarie. Nous vous suggérons de répondre simplement que ces faits sont l’acte de personnes « très très très dérangées et malintentionnées ». Expliquez aussi que vous-mêmes vous avez du mal à comprendre. La répétition leur permettra de comprendre à la fois la gravité de la situation, mais aussi son caractère exceptionnel.

Enfin, veillez à les rassurer en leur expliquant que les adultes mais aussi l’État se chargent de mettre tous les Français en sécurité, et que c’est pour cela que certaines sorties scolaires seront reportées ultérieurement.

« Est-ce qu’ils vont aussi nous faire du mal ? »

L’angoisse et la terreur que vous ressentez, vous les avez peut-être transmises à vos bouts de chou. Il est donc primordial de leur expliquer que vraisemblablement, il existe peu de chances que ce genre de tragédie vous arrive.

Pour éviter de céder à la psychose, il est important que les parents évitent au maximum de surexposer leurs progénitures aux médias. Ces images anxiogènes risquent de renforcer le sentiment de paranoïa. C’est donc le moment opportun pour tous de se retrouver devant un plateau de jeu de société. Cela vous permettra à tous, de vous évader l’espace de quelques instants.

Nommez les agresseurs

En janvier, le nom des frères Kouachi avait rapidement circulé dans les cours de récréation. Dans les prochains jours, nous ne tarderons pas à savoir qui sont les agresseurs. Les personnifier permettra aux enfants de comprendre que ces dangereux individus existent réellement, mais qu’ils ne sont pas partout !

Une pensée particulière…

L’équipe de Berceau magique est encore sous le choc des derniers attentats. Nous tenons à présenter nos sincères condoléances aux familles et aux amis des victimes. Enfin, nous adressons une pensée solidaire aux nombreux blessés.

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