Vos règles sont extrêmement douloureuses et surtout anormalement abondantes ? Vous souffrez de crampes, mais aussi de fatigue ? Il peut s’agir d’endométriose : en effet, 1 femme sur 7 en âge de procréer est concernée dans le monde. Berceau magique fait le point sur cette maladie chronique, encore mal diagnostiquée.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endomètre est la couche qui tapisse l’utérus. Son état varie sous l’effet des hormones féminines, durant le cycle. Pendant les règles, ce tissu s’épaissit afin de permettre la nidation en cas de fécondation ; sinon il se désagrège, ce qui entraîne les saignements.

Normalement, au moment de l’évacuation des règles, les saignements passent par une porte de sortie. Toutefois, il arrive qu’une partie du sang et de l’endomètre passe entre les trompes et les ovaires, avant de s’éliminer naturellement. Or, chez les femmes endométriotiques, les cellules endométriales ne parviennent pas à se désagréger.

Dans les faits, ce phénomène engendre des lésions voire des kystes ovariens (endométriomes) dans les organes colonisés. Ces foyers d’endométriose se situent généralement dans le bas-ventre, les ovaires, l’intestin, ou la vessie ; mais aussi parfois, au niveau des poumons.

Quels sont les symptômes de l’endométriose ?

Le plus souvent, les femmes victimes d’endométriose souffrent de douleurs pelviennes lors de rapports sexuels, de règles abondantes, de fatigue, de difficulté pour uriner ou encore de mal au dos. Ces véritables désagréments du quotidien peuvent être soulagés par une prise en charge psychologique ou physique comme l’ostéopathie, la sophrologie ou le yoga. Néanmoins, étant souvent confondue avec les symptômes liés aux menstruations ou à des dérèglements hormonaux, l’endométriose est souvent ignorée.

D’autre part, il arrive aussi bien souvent que la maladie soit asymptomatique. En effet, dans de nombreux cas, elle est découverte lorsque la patiente décide de consulter, car elle ne parvient pas à tomber enceinte. On a d’ailleurs noté qu’environ 30 à 40% des patientes endométriotiques rencontraient des difficultés à concevoir. Médicalement, cela s’explique par la présence d’amas de tissus, qui créent une barrière mécanique à la fécondation.

Comment traiter l’endométriose ?

Avant d’entamer un traitement médicamenteux, il est important de réaliser un bilan (IRM, échographie et prise de sang) afin de confirmer le diagnostic. Ensuite, l’endométriose peut être traitée :

  1. Par la prise de médicaments antalgiques et anti-inflammatoires, il peut s’agir d’une pilule contraceptive
  2. Par un traitement de 6 mois à base d’agonistes de la LH-RH, qui provoque une ménopause artificielle
  3. Par une opération chirurgicale et particulièrement une ablation des lésions (kystectomie ou énergie plasma)

Si jamais, vous souffrez d’endométriose, pensez à informer votre médecin sur votre désir, ou non, de tomber enceinte. En effet, le traitement doit être choisi en fonction de vos aspirations.

Avoir un enfant…

À l’issue du traitement, seules les femmes concernées par une endométriose sévère ou encore dont le mari souffre possiblement de problèmes de fertilité, sont orientées vers un centre de fécondation in Vitro (FIV). Pour les autres, si elles ne sont pas trop âgées, les gynécologues recommandent une période de 12 mois pour laisser faire la nature. Par la suite, on pourra éventuellement leur suggérer une insémination artificielle, une stimulation ovarienne ou encore une fécondation in vitro avec transfert d’embryons (FIVETE).

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