Le môle hydatiforme (ou grossesse môlaire) est lié à une malformation des cellules nées de la fécondation et concerne environ 1 grossesse sur 2000. Cette complication qui demeure aujourd’hui rare peut mettre en péril la viabilité de l’œuf lors de la conception. Berceau magique vous en apprend davantage sur le sujet.La-grossesse-môlaire

Qu’est-ce qu’une grossesse môlaire ?

La grossesse môlaire aussi appelée môle hydatiforme ou encore kyste hydatiforme, survient au moment de la conception. Au contraire d’une grossesse normale, l’œuf fécondé ne comporte pas les 23 chromosomes maternels et les 23 chromosomes paternels. En effet, ceux-ci se répartissent mal, ce qui conduit à une formation anormale du placenta. On distingue généralement deux cas :

  1. La môle hydatiforme complète : l’œuf fécondé possède uniquement les 23 chromosomes paternels en double. Par conséquent, ni embryon, ni sac amniotique, ni placenta normal ne peuvent alors se développer.
  2. La môle hydatiforme partielle : l’œuf fécondé possède 69 chromosones (23 maternels et 46 paternels).

Les grossesses molaires sont considérées comme des « tumeurs trophoblastiques gestationnelles ». Toutefois, malgré leur qualification de tumeur, sachez qu’elles ne sont pas cancéreuses, mais surtout guérissables.

Quels sont les symptômes de la grossesse môlaire ?

Les kystes hydatiformes peuvent s’identifier par des symptômes de grossesse largement dupliqués entre la 6ème semaine de grossesse et la 16ème semaine de grossesse : saignements, nausées, vomissements, gonflement abdominal, hausse du niveau de l’hormone de grossesse (HCG)… Ainsi, montrez-vous vigilantes et n’hésitez pas à solliciter votre gynécologue en cas de doute.

Les conséquences de la grossesse môlaire

Malheureusement, le môle hydatiforme doit être complètement retiré, ce qui suggère une interruption médicale de la grossesse. Dans certains cas, il arrive aussi que la femme enceinte fasse une fausse couche. Bien que l’annonce de la maladie et l’arrêt de la grossesse qui en découle sont des moments difficiles à vivre, sachez que vous pouvez très bien vous en remettre et envisager une nouvelle grossesse dans les mois ou les années qui suivent.

Quel est le traitement adapté à cette complication ?

Après le curetage, les femmes sont généralement gênées durant quelque temps par des saignements. Cependant, les règles réapparaissent assez rapidement, ce qui laisse envisager un nouveau projet de grossesse. Toutefois, il est important que celui-ci soit accompagné d’un suivi d’au moins 6 mois avec votre gynécologue, afin que votre taux d’hCG et votre urine soient régulièrement évalués. De plus, bien que le risque de tumeur soit extrêmement faible (entre 0,5% et 1%), cet accompagnement vous permettra de vivre sereinement votre nouvelle grossesse.

Par contre, dans le cas de môle invasive, un traitement par chimiothérapie peut aussi vous être proposé et il faudra patienter 12 mois pour envisager de tomber enceinte à nouveau.

Certaines femmes ont peur de retomber enceintes. N’ayez crainte : qu’importe par quels moyens vous avez été soignée, cela n’aura aucun impact sur votre prochaine grossesse.

Crédit photo : Magicmaman