Adopter un enfant, c’est décider de créer un lien avec lui qui n’est pas inné. Ce lien important et nécessaire va lui permettre de se construire en grandissant. Anciennement enfant biologique « non désiré », il appartient désormais à une famille qui l’a choisi. Pour autant, le traumatisme peut rester présent tout au long de la vie. Peut-être encore plus lorsqu’il est visible, comme c’est le cas lors d’une adoption transculturelle. Berceau magique vous en dit plus sur le sujet.
Qu’est-ce que l’adoption transculturelle ?
Aujourd’hui, l’adoption internationale est très plébiscitée. Chaque année, sont adoptés des milliers de bébés provenant principalement de Chine, Haïti, Russie, Thaïlande, ou encore Brésil. On parle ainsi d’adoption transculturelle, lorsque l’enfant adopté est issu d’une culture ou d’un pays différent. Cela peut davantage compliquer la recherche d’informations sur ses origines biologiques : les conditions de sa naissance, son non désir, l’éventualité de troubles héréditaires…
Avoir été adopté dans un pays étranger ne sous-entend pas seulement avoir un sang différent du reste de sa famille, mais aussi présenter des dissemblances physiques comme la couleur de peau : chose qui peut s’avérer compliquée à gérer quand on grandit et que l’on est à la recherche de repères.
Aider son enfant à construire son identité
L’adoption transculturelle confronte à deux choses : la question de l’identité – commune à tous les processus d’adoption – et le dédoublement culturel, parce que l’enfant ne partage pas les mêmes origines ethniques que ses parents.
Pour que votre enfant puisse affronter le regard des autres et répondre sereinement aux questions telles que « d’où viens-tu ? », « pourquoi tu ne ressembles pas à ton papa et ta maman ? », vous devez contribuer sans relâche à maintenir son sentiment d’appartenance.
Toutefois, cela ne signifie en aucun cas nier sa culture d’origine. Celle-ci doit être célébrée, car ne l’oublions pas, c’est sûrement le seul lien qui le rattache à son passé et dont il a besoin pour s’épanouir.
Trouver le juste milieu entre ses deux cultures
Comme nous l’évoquions, un enfant adopté à l’étranger est confronté à de nombreuses questions dérangeantes, pouvant résulter en racisme ou xénophobie. Pour que l’enfant soit en mesure d’y faire face, il est primordial qu’il puisse être conscient de ses racines.
Les parents adoptifs doivent donc encourager leur bout de chou à s’intéresser à ses origines et à cultiver sa différence. Cela peut passer, par exemple, par l’apprentissage de sa langue maternelle. De cette manière, celui-ci pourra prendre conscience de toute la richesse de son métissage culturel. Au fur et à mesure, il appréciera ses particularités et le sujet de l’adoption ne lui paraîtra plus comme tabou !
Crédit photo : aden + anaïs