Bébé #2 – Accouchement par voie basse à l’hôpital Ste Musse Toulon, Var.

Annonce du confinement

Le 16 Mars : Discours de monsieur le président annonçant le confinement du pays. Le choc !   

Ma date prévue d’accouchement était le 2 avril initialement mais bébé a décidé d’arriver le 23 mars.

Une 1ere fille de cours de préparation à l’accouchement accouche le 21 mars et nous explique que dans sa clinique les papas sont acceptés mais toute sortie pour quelconque motif est définitive… Et que les visites sont interdites.
Je me renseigne pour l’hôpital où j’accouche et je me rends compte que, de jour en jour, toutes les directives changent. Je me dis que de toutes manières c’est comme ça … et on devra s’adapter le jour j.
J’ai de la chance d’avoir ma cousine dans le service qui me tient informée.

Nous avions déjà dit à nos familles et amis qu’il n’y aurait pas de visites.

Place à l’anticipation

Nous anticipons avec le papa et revoyons la valise de maternité.
Nous mettons que les choses essentielles (pas trop de surplus pour ne pas à avoir trop à laver en rentrant de chose inutilisés)

Nous faisons une valise pour le papa aussi qui ne sortira pas. Et surtout nous faisons la réserve de gâteaux bonbons (tout ce que l’on aime) pour éviter les sorties ou achats en bas de l’hôpital. Et préparons la sortie anticipée pour rester le moins possible à l’hôpital.

Le Jour J

Sinon le 23 arrive avec son lot de contractions. J’appelle l’équipe de sages-femmes pour les prévenir de mon arrivée. Elles me disent de bien passer par les urgences.

Arrivée aux urgences à 7h pas possible de se garer devant car des tentes Covid ont été installées. Deux ambulanciers dehors qui ne comprennent pas qu’on veut juste savoir où se garer pour aller aux urgences.
Bref, je dis à mon chéri de se garer au parking souterrain et qu’on ira à pied aux urgences c’était le mieux… Puis, il n’y avait personne à l’horizon.
Je respire dans mon écharpe, mon chéri pareil.

Arrivés aux urgences. Personne.

Nous allons à l’accueil se faire enregistrer entre 2 contractions. Nous ne touchons à rien…
10min passent car nous attendons le monsieur qui doit nous faire les étiquettes à un autre guichet. Il demande la carte vitale que l’on doit montrer derrière une vitre pour ne pas se passer les objets de mains en mains.
Un monsieur vient me poser un masque chirurgical ; rien pour mon conjoint.
Puis, nous nous dirigeons vers le service maternité.
Nous touchons les boutons d’ascenseur et d’ouverture des portes avec le coude. Et rien que l’essentiel.

Arrivée en salle de travail. On nous demande pourquoi j’étais la seule à avoir un masque. On répond qu’on ne sait pas et qu’aux urgences nous n’en avons eu qu’un seul pour moi.
Personne ne relève plus que ça. Mais tout le monde qui entre dans la chambre nous pose la question…

Toutes les personnes sont masquées. On ne sait pas si on a déjà vu les personnes ou pas on redit bonjour peut-être plusieurs fois à la même personne.
Ce n’est pas très personnel comme situation.

Les contractions avec un masque

Les contractions avec le masque deviennent de plus en plus impossibles. J’ai la sensation d’étouffer.

Après le monitoring on me demande de marcher mais uniquement dans la chambre à cause du contexte sanitaire compliqué… Bon d’accord mais du coup la chambre étant très petite en 5 pas j’ai fait l’aller et le retour…
Ce n’est pas grave je prends le ballon ; au moins pas besoin d’aller loin.

Ce que je retiens :

  • Masque étouffant que j’ai enlevé plusieurs fois pendant les contractions (et pour vomir).
  • On ne voit ni reconnait la personne en face de nous… On ne voit pas les expressions du visage.
  • Faire des bisous : impossible.
  • J’ai trouvé que le masque était étouffant à l’accouchement également.
  • La proximité avec bébé/papa et un masque dans la salle d’accouchement = NUL

Un contexte pas très convivial

Les professionnels n’étaient pas aussi disponibles que dans une situation normale surtout à la sortie de la maternité. Bien entendu, nous comprenons tout à fait mais c’est quand même difficile.

Le plus difficile pour nous parents avec le confinement, c’est que notre poupée a aujourd’hui plus d’un mois et personne ne l’a vue. C’est très frustrant….
Un bébé grandit tellement vite ! Heureusement les photos et vidéos existent mais ce n’est pas pareil.

Nous recevons des cadeaux de la famille par la poste alors que nous habitons à une vingtaine de kilomètres… C’est triste…

La naissance de notre petite merveille s’est déroulée dans un contexte inédit que nous n’avons pas trouvé très agréable. Cependant, tout s’est très bien passé et nous allons bien. C’est le principal !

Aujourd’hui, nous attendons avec impatience le déconfinement pour partager notre joie avec nos proches. 

Jennifer et sa nouvelle petite tribu.