Un bébé, c’est un véritable miracle de la vie. Or, on ne tombe pas enceinte en un claquement de doigt ! À ce propos, ce sont 30 000 couples français qui se rendent chaque année dans un centre de procréation médicalement assistée. Parmi ceux-là, 20% concrétisent leur désir d’enfant. Berceau magique vous en dit plus sur ce que l’on appelle plus communément la PMA.tout-savoir-sur-la-PMA

La procréation médicalement assistée

On définit la PMA comme l’ensemble des techniques consistant à manipuler un ovule et/ou un spermatozoïde, dans le but de favoriser la fécondation. La procréation médicalement assistée est proposée en cas d’infertilité masculine, féminine, ou bien les deux.

Pourquoi avoir recours à la PMA ?

Naturellement, la fécondation a lieu lorsqu’un spermatozoïde rencontre un ovocyte. Du côté féminin, plusieurs ovocytes se développent au cours du cycle. C’est au moment de l’ovulation, que l’ovocyte le plus fort est libéré pour aller jusqu’à l’utérus, tandis que les autres se désagrègent. Du côté des hommes, il n’y a qu’un seul spermatozoïde qui peut parvenir à remonter les voies génitales, afin de féconder l’ovocyte. Or il arrive que des obstacles empêchent cette rencontre. Les techniques de procréation médicalement assistée entrent alors en jeu, afin de contourner ces difficultés.

Depuis quand a-t-on recours à la PMA ?

C’est en 1884 qu’a eu lieu la première insémination de sperme, aux Etats-Unis. Il faudra attendre 1959 pour voir le premier être vivant naître (un lapin, né grâce à la médecine française. Enfin, en 1978, le premier « bébé-éprouvette » a été mis au monde en Angleterre.

Aujourd’hui, 3% des naissances françaises sont concernées par la PMA : en effet, les progrès faits en la matière sont très satisfaisants.

Les différentes techniques de PMA

Type de PMA Dans quel(s) cas ? Fonctionnement
L’insémination artificielle avec le sperme du conjoint (IAC) Infertilité du conjoint Les ovaires sont stimulés afin de provoquer l’ovulation. L’insémination a lieu 36 heures après, à l’aide du sperme du conjoint qui a été recueilli et congelé.
L’insémination artificielle avec le sperme d’un donneur (IAD) Stérilité du conjoint Même procédé que l’IAC, sauf que l’on utilise le sperme d’un donneur
Fécondation In Vitro et transfert d’embryon (FIVETTE) Stérilité féminine La fécondation in vitro a pour but de reproduire en laboratoire, ce qui a lieu normalement dans les trompes de la femme ; c’est-à-dire la fécondation et le développement de l’embryon.
Don d’ovocytes Pas d’ovaires, ménopause précoce ou maladie héréditaire Une FIV est réalisée avec l’ovocyte d’une donneuse et le sperme du mari, puis l’embryon est réimplanté dans l’utérus de la femme stérile.
Don d’embryons Couple stérile, mais utérus fonctionnel On réalise une FIV avec du sperme et des ovocytes d’une donneuse, puis on implante l’embryon dans l’utérus de la mère.
L’injection intra-cytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) Défaillance au niveau du sperme Un spermatozoïde est sélectionné puis introduit par micro-injection directement dans le cytoplasme d’un ovule. Les ovules fécondés sont cultivés afin d’évaluer leur qualité. Les meilleurs sont ensuite implantés dans l’utérus.
Maturation In Vitro (MIV) Défaillances ovariennes Cette technique utilise des ovocytes immatures, à l’inverse de la FIV qui fait appel à des ovocytes matures, 34 à 36 heures après le déclenchement de l’ovulation.

Quels sont les délais liés à une PMA ?

En France, le nombre de donneurs étant encore trop faible pour répondre aux demandes ; le temps d’attente peut s’étendre jusqu’à deux ans.

Quelle est la prise en charge de la PMA ?

La prise en charge de la PMA par l’Assutance-maladie est de 100%, si et seulement si :

  1. La femme est âgée d’au plus 43 ans,
  2. Elle a subi une insémination artificielle par cycle ; dans la limite de 6 pour l’obtention d’une grossesse,
  3. 4 tentatives au plus, de fécondations in vitro.

La PMA en France

La législation française réserve depuis 1994, le droit de recourir à l’assistance médicale à la procréation aux couples hétérosexuels de moins de 43 ans, mariés ou fournissant la preuve d’une vie commune d’au moins deux ans. Par conséquent, ni les personnes célibataires ni les couples homosexuels ne peuvent recourir à la PMA.

Par ailleurs, selon cette même loi de bioéthique:

  • L’infertilité doit être strictement médicalement prouvée,
  • Le risque de transmettre à l’enfant une maladie héréditaire grave, doit aussi être avéré,
  • Le double don de gamètes est prohibé : soit les ovules, soit les spermatozoïdes doivent provenir du couple.

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