Malgré l’insouciance dont ils font preuve au quotidien, les enfants peuvent souffrir d’angoisse et d’anxiété. En effet, si vous remarquez que depuis quelque temps, votre tout-petit se réveille dans la nuit et réclame de dormir avec vous, il souffre peut-être de peurs enfantines. Berceau magique vous décrit comment réagir face à cette situation, sachant que si cela persiste, seul un avis médical sera propice à des améliorations.
De quoi mon enfant a-t-il peur ?
La peur ressentie est différente selon chaque enfant : si ce sentiment peut survenir dès les premières semaines suivant la naissance (peur des bruits soudains), mais aussi plus tard autour de l’âge de 8 mois (l’angoisse de la séparation), elle peut être encore présente au-delà de l’âge de 5 ans (peur du noir ou des monstres). En effet, c’est généralement autour des 24 mois que l’imaginaire prend une place importante dans la vie de votre bout de chou.
Comment réagir face aux peurs enfantines ?
Nous recommandons aux parents de ne pas sous-estimer les angoisses de leurs bouts de chou : petites ou grandes, réelles ou fictives, insensées ou non ! Il est nécessaire de trouver le point d’équilibre entre la compréhension de leur peur, et votre capacité à l’aider à la surmonter. Ainsi, prenez le temps d’écouter votre enfant, montrez-vous attentifs au moindre détail qu’il voudra partager avec vous, puis démontrez-lui qu’il peut compter sur vous de manière à ne pas minimiser son angoisse.
Si la bienveillance est de rigueur afin d’accompagner votre enfant dans l’apprivoisement de son anxiété, vous pouvez aussi avoir recours à des subterfuges, s’il ne semble pas en mesure d’en parler de lui-même : dessins, histoires et personnages, comptines… Au cours de ce processus, l’enfant doit se sentir estimé afin de se libérer de ce poids et ne pas nourrir ses propres peurs.
Comment l’aider à surmonter sa peur ?
Concrètement, vous devez faire en sorte de nommer sa peur, sans pour autant en faire un sujet familial central. Expliquez-lui que vous aussi petit(e) vous aviez des craintes, mais que grâce à beaucoup de courage vous êtes parvenu(e) à les vaincre une à une. Donnez-lui aussi des outils pour y arriver : une baguette magique, une cape aux super-pouvoirs, un chant qui va capturer les mauvaises ondes… Faites preuve d’imagination !
Dans le même temps, l’enfant doit continuer de s’épanouir sur les autres plans. Nous vous conseillons donc de multiplier les activités pour lui occuper l’esprit : loisirs créatifs, devoirs, jeux de société… S’il demande votre présence, montrez-vous le plus disponible possible.
Enfin, si la peur de votre bout de chou se manifeste plus fortement au moment du coucher, lorsqu’il s’apprête à passer la nuit seul, rassurez-le en laissant la porte de sa chambre entrebâillée et en lui expliquant que vous veillerez à ce que tout aille bien régulièrement au cours de la nuit. Vous pouvez aussi lui installer une petite veilleuse et mettre en place un rituel de réconfort avant le dodo. Il doit être en mesure de sentir qu’il contrôle la situation !
Phobie : à quel moment faut-il consulter ?
Si votre enfant fait un blocage et se montre inconsolable, il souffre peut-être d’une phobie. Cette peur pouvant résulter d’événement traumatisant, peut réellement l’handicaper au quotidien. Dans ce cas-ci, l’avis d’un professionnel est suggéré, notamment en présence d’antécédents familiaux.
Photos : Veilleuses Pabobo