Bien que douloureux physiquement, le jour de la naissance de votre bébé doit être un doux et merveilleux souvenir. Vivre un accouchement difficile est l’angoisse de toutes femmes enceintes. En effet, si la grande majorité des accouchements se passent sans complications, certains cas nécessitent une césarienne d’urgence pour sauver le bébé et/ou la maman. C’est ce que l’on appelle le code rouge.

Accouchement par césarienne code rouge

Un code couleur pour l’accouchement

Afin de classer les césariennes par degré d’urgence, le corps médical a opté pour un code couleur. Chaque couleur a un protocole bien précis en accord avec la situation et le danger encourus. 

Code vert : pas d’inquiétudes.

Une césarienne est à prévoir dans l’heure si la situation ne change pas. Cette situation ne présente pas d’urgence et laisse le temps à l’équipe médicale d’organiser l’intervention. Ce code est déclenché lorsque le bébé a un rythme cardiaque avec peu d’anomalies. L’accouchement code vert concerne les échecs de déclenchement, les cas de stagnation de la dilatation, le non-engagement du bébé alors que la mère est à dilatation complète ainsi que les mauvaises présentations. 

Code orange : il ne faut pas trop tarder.

Le code orange est déclenché lorsque le pronostic vital de la mère et/ou du bébé est engagé à court terme (dans les 30 minutes). Le rythme cardiaque du bébé est un peu trop lent ou irrégulier et/ou il présente une anoxie. Ce protocole peut également avoir lieu suite aux échecs d’extractions instrumentales par forceps. L’équipe médicale a une demi-heure pour procéder à la césarienne.

Code rouge : il y a urgence ! 

Le pronostic vital de la mère et/ou du bébé est engagé, l’urgence est maximum. La naissance doit intervenir au plus vite, dans les 15 minutes qui suivent. Cela concerne environ 2% des accouchements.

Les causes de l’accouchement code rouge

Les causes de souffrance fœtale :

  • L’altération du rythme cardiaque : le rythme cardiaque du bébé est trop lent (60 à 80 pulsations par minute au lieu de 130 à 150) depuis plus de 5 minutes ou fluctue de manière dangereuse. 
  • La procidence du cordon : Le cordon ombilical descend avant le fœtus lors de l’accouchement. Ce dernier se retrouve comprimé et n’alimente plus le bébé en oxygène. 
  • L’hématome rétroplacentaire : L’hématome rétroplacentaire est une complication très grave de la grossesse, mettant en jeu la vie de la mère et du fœtus car responsable d’une hémorragie parfois massive développée entre le placenta et l’utérus.
  • Les dystocies : Difficultés liées à un dysfonctionnement du “moteur” utérin ou d’origine fœtale (taille et/ou présentation du bébé…)
  • La rupture utérine : La rupture utérine est une déchirure spontanée de l’utérus qui peut provoquer une expulsion du fœtus dans la cavité péritonéale.

Les anomalies :

  • Le vasa praevia : Normalement, le placenta s’insère dans la partie haute de l’utérus. Mais parfois, il s’insère trop bas dans l’utérus, il peut être au bord du col de l’utérus (placenta marginal) ou couvrir partiellement ou totalement le col utérin (placenta recouvrant). 
  • L’hypertonie utérine : anomalies de la contraction utérine et de la dilatation du col

Les causes maternelles : 

  • L’éclampsie : L’éclampsie est une crise convulsive généralisée survenant chez une femme enceinte dans un contexte d’hypertension gravidique.
  • L’embolie amniotique : accident imprévisible et rare correspondant au passage du liquide amniotique dans la circulation sanguine maternelle lors de l’accouchement
  • Causes non-obstétricales (accident de la route etc)

Les conséquences d’un accouchement code rouge

Les césariennes se déroulent bien dans la majorité des cas. Mais comme toutes les interventions chirurgicales, ces dernières peuvent avoir quelques répercussions sur le rétablissement de la mère. Ces conséquences sont les mêmes pour toutes les césariennes, qu’elles soient programmées ou non. 

  • La douleur suite à un accouchement par césarienne est plus intense et dure un peu plus longtemps. Des médicaments pour soulager la douleur sont prescrits.
  • Dans la plupart des cas, le temps de séjour à l’hôpital peut être prolongé de quelques jours par rapport au temps passé à l’hôpital après un accouchement par voie basse.
  • La récupération est plus longue et la maman nécessite une assistance dans sa chambre d’hôpital durant les 24h suivant l’intervention pour s’occuper du bébé et subvenir à ses besoins. 
  • Les pertes de sang sont plus abondantes à la suite d’une césarienne et peuvent entraîner une carence en fer.
  • Certaines mamans peuvent aussi connaître des symptômes émotionnels suite à une césarienne, liés à la déception d’avoir donné naissance par césarienne. (Déprime, dépression etc). 
  • L’anesthésie et les anti-douleurs peuvent causer de la constipation. Il est donc important de boire beaucoup d’eau. 
  • Risque d’infection au niveau de la plaie dans l’utérus
  • Risque d’infection urinaire si une sonde urinaire a été utilisée.