A l’instar du diabète gestationnel, la pré-éclampsie est une maladie liée à l‘hypertension artérielle pouvant survenir chez la femme enceinte au 3ème trimestre. Dans les cas les plus extrêmes, celle-ci peut entraîner une interruption médicale de grossesse. Berceau magique vous en dit plus sur cette maladie qui concerne 40 000 françaises chaque année.
Qu’est-ce que la pré-éclampsie ?
Aujourd’hui encore, la pré-éclampsie demeure une pathologie obstétricale méconnue en France. Pourtant, elle figure parmi les causes récurrentes de mortalité maternelle, fœtale et néonatale. Par une augmentation de la pression artérielle et des protéines présentes dans les urines, la pré-éclampsie engendre un retard de croissance intra-utérin, mais aussi de nombreux accouchements prématurés (1/3 des cas).
Quels sont les symptômes de la pré-éclampsie ?
Alors que les causes de la pré-éclampsie restent floues, on compte parmi les symptômes ressentis : les migraines, les douleurs abdominales, les bourdonnements aux oreilles, les vomissements, la somnolence, les troubles de la vision, les œdèmes indolores et bien entendu une tension artérielle anormalement élevée.
Les complications de la pré-éclampsie
Cette maladie nécessite un suivi rapproché, en raison des multiples complications qu’elle peut engendrer telles que :
- L’apparition d’un hématome rétroplacentaire,
- Une insuffisance rénale aiguë,
- Une hémorragie cérébrale
- La destruction des globules rouges du foie,
- Le décollement placentaire
- Une souffrance aiguë durant le travail
Le traitement de la pré-éclampsie
Pour une pré-éclampsie modérée, on prescrit généralement à la future maman un traitement médical (antihypertenseur) adapté à sa condition.
Dans d’autres cas, la prise en charge de la pré-éclampsie peut se solder par une hospitalisation. La tension artérielle de la future maman est suivie et contrôlée de très près. En outre, ce suivi permet d’observer les conséquences de la maladie sur le fœtus. Si l’extraction du bébé devient urgente, les médecins peuvent rapidement réaliser une césarienne ou bien déclencher la phase de travail.
S’il est trop tôt dans la grossesse afin d’envisager la mise au monde de l’enfant, le seul moyen de protéger la mère devient l’interruption médicale de la grossesse. Pour éviter cela, tout est donc mis en oeuvre afin de prolonger le plus longtemps possible la grossesse. Des corticoïdes sont donc administrés au fœtus afin d’accélérer la maturation de ses poumons et s’assurer qu’il vienne au monde sereinement.
Généralement, les femmes touchées par cette pathologie parviennent à se rétablir progressivement après l’accouchement. En effet, la pré-éclampsie ne s’avère fatale que dans 1% des cas. Il est rare que des complications sérieuses entraînent des problèmes de santé sur le long terme.
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