Au sens strict, la somatisation renvoie à des troubles fonctionnels qui n’ont aucune lésion organique décelable. Cela signifie qu’un enfant peut ressentir des symptômes précis, sans que le corps médical puisse en trouver l’origine. Comment réagir lorsque cela concerne un enfant ? Berceau magique répond aujourd’hui à cette question.
Qu’est-ce que la somatisation ?
La somatisation se traduit par des symptômes physiques perçus par un individu, mais qui ne correspondent en réalité à aucune infection particulière. En effet, on constate une douleur localisée, sans pouvoir expliquer rationnellement sa cause. Face à cela, il est courant d’appliquer les qualificatifs suivants : somatisation, maladie fonctionnelle, ou encore douleur sine materia.
Ces termes spécifiques ont tendance à être très mal perçus par la famille et le patient. En effet, ils les considèrent souvent comme injurieux et cela peut induire un renforcement des symptômes qui n’ont pas été reconnus par le corps médical.
Un enfant peut-il somatiser ?
À partir de l’âge de 2 ans, un tout-petit peut déjà somatiser de différentes façons. En effet, sa peur de la rentrée scolaire ou de l’école en général, peut se traduire par des maux de tête ou des crampes de ventre. Par ailleurs, on remarque que si l’enfant est déjà sujet à de petites pathologies, comme de l’asthme ou des allergies, celles-ci sont alors renforcées. Dans ce cas, le corps de l’enfant verbalise le mal-être intérieur, ce qui démultiplie le nombre de symptômes chroniques. Ainsi, la somatisation trouve ses origines dans la peur, l’anxiété, le stress ou des antécédents douloureux, qui rappellent de mauvais souvenirs à l’enfant.
Comment aider un enfant qui somatise ?
- En les distrayant de façon ludique, afin de diminuer leur perception de la peur.
- En les stimulant : la relaxation ou l’hypnose kinésithérapie peut l’aider à se désinhiber de ses angoisses.
- En consultant un psychomotricien qui libérera sa parole et légitimera sa somatisation. Ceci permettra au tout-petit d’entamer un travail de guérison sur le long terme. La thérapie individuelle, la thérapie cognitive, ou encore la thérapie de famille peuvent être utilisées selon le besoin.
- L’usage de placebo n’est pas souvent une technique utile, et peut même être contre indiquée dans certains cas.
Crédit photo : Pixabay