L’éducation positive préconise une éducation qui soit à la fois ferme et bienveillante. Bien souvent, les parents font un amalgame entre éducation positive et permissivité. Mais l’éducation positive n’est en rien laxiste, bien au contraire. Afin de conférer une sécurité physique, psychique et émotionnelle à l’enfant, les parents vont établir un cadre, en instaurant des règles : ne pas se pencher à la fenêtre, ne pas taper les autres, mettre sa ceinture de sécurité en voiture… Afin de vous en dire plus sur cette pédagogie, la rédac’ du Mag a interviewé Anne-Laure Bournazel, coach certifié en discipline positive, formée en communication non-violente et auprès des ateliers Faber et Mazlich.
L’éducation positive en quelques mots
Tout en étant fermes, les parents seront bienveillants, c’est-à-dire qu’ils accueilleront l’émotion de leurs enfants. Accueillir l’émotion, cela ne signifie pas que les parents vont accéder à toutes les demandes de l’enfant et ne générer aucune frustration. Cela signifie qu’il vont prendre le temps de mettre des mots sur l’émotion de leurs enfants, tout en maintenant la règle. A titre d’exemple, si l’enfant demande à regarder la télévision, l’éducation positive préconise de ne pas répondre simplement par un « non ». Mais d’accueillir l’émotion de l’enfant en lui répondant « Tu as envie de regarder la télévision ! Mais nous allons jouer à un jeu de société. »
Les différences avec la parentalité dite « traditionnelle »
La parentalité dite « traditionnelle » repose beaucoup sur un système de punition/récompense. Lorsque l’enfant adopte un comportement que les parents jugent inappropriés, ils le punissent, par exemple en le mettant au coin, en lui ordonnant d’aller dans sa chambre, en le privant de dessert. A l’inverse, quand les parents estiment que leur enfant a été sage ou qu’il a bien travaillé, ils le gratifient via des récompenses. Ce système de punition/récompense est très néfaste pour le bon développement de l’enfant. En effet, les punitions sont humiliantes pour l’enfant et vont générer chez lui une mauvaise estime de soi. Par ailleurs, les récompenses développent une motivation extrinséque chez l’enfant, et non intrinsèque. Lorsque les parents mettent en place ce type de fonctionnement, ils prennent le risque qu’en grandissant, leur enfant sollicite une récompense de plus en plus importante. En discipline positive, il n’y a ni punition, ni récompense. L’enfant assume les conséquences de ses actes et de ses décisions. Ce mode d’éducation privilégie une responsabilisation de l’enfant.
Des outils concrets pour l’appliquer au quotidien
Les outils de la discipline positive sont très nombreux. Parmi eux, il y a notamment la communication non-violente. Selon les dernières études, il apparaît que les enfants reçoivent en moyenne par jour 16 paroles négatives « fais ceci, fais pas cela, dépêche toi » pour une parole positive ! Grâce des activités de gratitude, l’éducation positive permet d’inverser cette tendance au sein des familles et d’instaurer plus d’échanges positifs. L’un des piliers de l’éducation positive est également de prendre soin de soi en tant que parents. Comment garder son calme et réagir avec justesse face à ses enfants, si nous sommes en permanence sous tension ? Cela est impossible !
Parents : faites-vous « coacher » !
Les outils de la discipline positive nécessitent une bonne appropriation par les parents afin d’être véritablement efficaces. Dans tous domaines, il y a la théorie et la pratique. Le coaching individuel (à distance) permet aux parents d’acquérir les deux ! Par ailleurs, l’éducation positive diffère radicalement de la manière dont nous avons été éduqués. Aussi, adopter une parentalité positive signifie pour les parents un changement radical dans leur mode de fonctionnement avec leurs enfants. Ce chemin vers une éducation plus positive ne peut se faire que petits pas par petits pas. L’accompagnement d’un coach sur une durée plus ou moins longue garantit aux parents que les changements tiendront dans la durée. Les séances de coaching peuvent être réalisées soit avec les deux parents, soit avec un seul (notamment lorsque les parents sont séparés), soit avec les parents et les enfants. Tout dépend des problématiques que les familles rencontrent.
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