1 grossesse sur 10 termine en fausse-couche, 44 grossesses sont perdues chaque minute et 23 millions par an : mais le sujet reste encore tabou. Un récent rapport publié dans « The Lancet » indique que 15 % du total des grossesses finit par une fausse-couche. Malgré ce chiffre impressionnant, ces femmes se sentent encore bien trop seules et incomprises. La revue estime que ce phénomène est encore trop minimisé et que la prise en charge psychologique devrait être améliorée. 

médecin qui serre la main d'une patiente pour lui annoncer une fausse couche

La fausse couche touche beaucoup plus de femmes qu’on ne le pense…

Beaucoup ne le savent pas, mais la fausse-couche touche bien plus de femmes qu’on ne le pense. Le rapport annonce qu’une femme sur 10 en a déjà fait une au cours de sa vie. Les fausses-couches récurrentes sont nettement moins fréquentes : 1,9% des femmes en ont fait deux et 0,7% en ont fait trois.

Ce phénomène est encore trop minimisé. 23 millions de fausses-couches se produisent chaque année dans le monde, soit environ 15% du total des grossesses. Cela représente environ, selon l’une des trois études qui composent ce rapport.

Les facteurs risques

Certains facteurs augmentent le risque d’une fausse-couche :

  • Les anomalies chromosomiques du foetus
  • Les grossesses tardives (parents âgés de plus de 40 ans)
  • Les antécédents de fausse couche
  • Un IMC (Indice de Masse Corporelle) très bas ou très élevé
  • La consommation d’alcool et de tabac
  • Le stress
  • Le travail de nuit et la fatigue en général
  • L’exposition importante aux pesticides

Le soutient psychologique est primordial

Beaucoup de femmes se plaignent du manque d’empathie avec lequel elles sont prises en charge après une fausse-couche. Bien souvent, leurs souffrances et interrogations demeurent incomprises et sans réponses. Les auteurs de cette étude affirment qu’il est primordial de mettre en place un accompagnement et un suivi psychologique spécifique.

« Pendant trop longtemps, le fait de faire une fausse couche a été minimisé et, souvent, pas pris au sérieux (…). Il n’est plus temps de se contenter de dire aux femmes « Essayez encore ! » »

Les couples, également, peuvent se trouver très fragilisés suite à un événement comme celui-ci. Un soutient est nécessaire afin qu’ils puissent faire part de leurs doutes, leurs craintes et également demander conseil avant d’envisager une autre grossesse s’ils le souhaitent. Pour le moment, les décideurs politiques restent silencieux à ce sujet…