Chaque année, 220 000 françaises prennent la lourde décision d’interrompre volontairement leur grossesse (IVG). Cela représente donc un avortement pour trois naissances. Berceau magique fait aujourd’hui le point avec vous.
Qu’est-ce que l’IVG ?
L’interruption volontaire de la grossesse est un droit dont disposent toutes les femmes présentes sur le sol français, qu’elles soient mineures ou majeures. Une mineure doit cependant être accompagnée d’une personne majeure de son choix pour avoir accès à cette intervention.
Quels sont les délais à respecter ?
En France, l’avortement peut être pratiqué jusqu’à la 12ème semaine de grossesse, soit la 14ème semaine après le premier jour des dernières règles.
Comment avoir recours à l’IVG ?
Lorsque votre choix sera arrêté, vous devrez rencontrer un médecin lors de deux consultations. Lors de la première consultation, vous sera remis un guide contenant des informations importantes à propos de l’avortement. Puis lors du deuxième rendez-vous, vous remettrez une demande d’IVG par écrit afin d’officialiser votre décision.
Par ailleurs, vous pourrez échanger avec un professionnel agréé au cours d’un entretien psychosocial. Si vous êtes mineure au moment des faits, cette rencontre est obligatoire.
Comment se déroule l’IVG ?
Comme nous vous l’expliquions, la femme est libre de sa décision. Toutefois, si elle est mineure, elle doit avoir l’autorisation de l’un de ses parents ou d’une personne majeure de son choix, en cas de conflit.
Le jour de l’avortement, deux méthodes sont possibles :
- L’interruption de grossesse médicamenteuse par administration d’une antihormone ou d’une prostaglandine : cette méthode peut être utilisée jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée.
- L’interruption de grossesse chirurgicale « par aspiration », sous anesthésie : vous êtes obligatoirement hospitalisée durant une journée.
Dans les deux cas, vous devrez revenir pour une consultation de contrôle entre le 14ème et 21ème jour après l’intervention. Cette visite permet de s’assurer qu’aucune complication n’a eu lieu, et aussi vérifier que vous disposez d’un moyen de contraception adapté. Un entretien psycho-social vous est proposé.
Les risques liés à l’avortement
Dans le cas d’une interruption de grossesse médicamenteuse, le premier risque est l’échec de l’avortement. Il faut ainsi avoir recours à l’intervention chirurgicale (10 à 20% des cas). Dans certains cas, même si c’est rare, il arrive que les symptômes après l’avortement ( saignements, douleurs dorsales…) persistent, c’est un signe de complication.
Grâce aux progrès de la médecine, les risques encourus après un avortement chirurgicale sont très faibles. Néanmoins, on a recensé quelques complications dans de très rares cas (1%), comme la perforation de l’utérus, la perforation de l’intestin, une hémorragie, ou une infection.
Après un avortement, si vous ressentez des douleurs ou que vous avez le moindre doute, consultez dans les plus brefs délais un médecin.
Les éventuelles conséquences dramatiques causées par l’IVG sont davantage d’ordre psychologique que physique.
Quel est le coût de l’IVG ?
L’ensemble des frais (soins, avortement, hospitalisation) en clinique ou en hôpital, par voie chirurgicale ou médicamenteuse, sont pris en charge à 100 % par l’Assurance-maladie sur la base d’un tarif forfaitaire.
Toutefois, le remboursement ne concerne pas toujours les 2 consultations préalables et les actes complémentaires (échographie, analyses de biologie médicale, visite de contrôle…).
Retomber enceinte après une IVG
À ce jour, aucune étude n’a démontré un lien de cause à effet entre la stérilité et l’avortement. D’ailleurs, le cycle féminin reprend généralement son cours normal très rapidement après une IVG, qu’elle soit médicamenteuse ou chirurgicale. Il est donc primordial de songer à avoir recours à un moyen de contraception, si une nouvelle grossesse n’est pas envisagée.
Pour toutes les autres questions que vous pourriez vous poser, nous vous conseillons de vous adresser au numéro vert SOS IVG : 0 800 202 205.
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