Bébé #1 pour papa et #2 pour maman – Accouchement par césarienne à l’hôpital Ste Musse Toulon, Var
Frustrant pour un papa impliqué
Durant cette crise sanitaire, les consignes sont strictes : la future maman doit se rendre seule aux rendez-vous médicaux. C’est mon premier enfant et j’ai vraiment été impliqué dès le début. C’était très dur pour moi d’être écarté des derniers rendez-vous. Pour la dernière échographie, je voulais tellement être présent pour voir mon bébé, pour poser mes questions … Nous avons donc décidé de faire une visio. Mon épouse m’a appelé quand l’échographie a commencé et j’étais dans la voiture garée en bas du bâtiment. D’une certaine façon, j’ai pu assister au rendez-vous.
Est-ce que j’allais pouvoir être présent pour accompagner mon épouse lors de l’accouchement ?
À chaque rendez-vous précédant l’accouchement, ma femme a posé la question. « Le papa pourra-t-il assister à l’accouchement ? » La phrase qui revenait sans cesse est la suivante : « Le protocole peut changer ! Tout évolue de jour en jour … » J’avoue, c’était flippant !
Ce que je retiens c’est qu’il ne faut pas écouter les autres. Chacun donne ses conseils et raconte son histoire mais dans ces moments-là … ça n’aide pas. Il faut uniquement contacter l’établissement dans lequel bébé va naître pour avoir les renseignements qui vous concernent.
Mon fils a décidé qu’il était bien avec sa maman. Au final, nous nous sommes rendus à l’hôpital pour un déclenchement quelques jours après la date prévue pour le terme. Nous sommes donc arrivés à l’hôpital en sachant que bébé allait arriver ce jour-là. J’ai déposé ma femme aux urgences pour qu’elle puisse s’enregistrer pendant que je garais la voiture. Ce que j’ai trouvé rassurant, c’est qu’il y avait une entrée spéciale Covid pour que les personnes malades du coronavirus ne rentrent pas dans le bâtiment principal. J’ai pu entrer pour rejoindre mon épouse et j’ai été présent pour elle, pour nous.
Des couloirs vides !
C’était vraiment très étrange de voir les couloirs de l’hôpital vides … Nous avons été pris en charge très rapidement. Nous avions nos propres masques donc pas de problèmes de ce côté-là. D’ailleurs tous les membres de l’équipe médicale portaient un masque, c’était parfait.
Nous sommes restés en salle de travail pendant plusieurs heures jusqu’à ce que la décision tombe : ça sera une césarienne. Forcément, nous sommes un peu déçus mais on nous explique tout.
« Monsieur, sachez que vous ne pourrez pas venir. Je vais vous demander de patienter ici … »
J’étais dans la « salle noire » juste à côté du bloc opératoire. Mon épouse savait que je n’étais pas loin.
C’est allé très vite ! 20 min après, j’avais mon fils dans les bras !
J’ai pu rester 2h en peau à peau, c’était magique. La sage-femme m’a ensuite montré comment habiller mon bébé, il a été placé dans son berceau et nous sommes allés dans la chambre.
Je dirais que, pour moi, le contexte sanitaire n’a rien changé concernant l’accouchement. L’équipe a été au top, très disponible et à l’écoute. Tout s’est très bien passé.
Un moment privilégié à 3
Le confinement nous a permis d’accueillir notre bébé en toute tranquillité et de former notre cocon à 3. Nous avons très bien vécu le fait de ne pas avoir de visites. Cependant, nous avons eu un million d’appels ! Nous avons rapidement mis les téléphones en silencieux parce que : quand on se repose, on se repose !
Petite astuce pour les papas
Si vous ne voulez pas manger la nourriture de la cafétéria de l’hôpital, sachez que vous pouvez vous faire livrer des sushis ou des pizzas sans problème.
D’autre part, il n’y a eu aucun problème pour que je reste dormir à l’hôpital durant toute la durée du séjour de ma femme. J’avais un lit à disposition. L’équipe m’a simplement précisé que si je prenais le petit-déjeuner de l’hôpital, il était à ma charge financièrement.
Je dirais que c’est quand on rentre à la maison et qu’on est toujours en période de confinement que c’est difficile. Mais heureusement, quelques semaines plus tard, nous avons pu avoir des visites. Nous avons été très heureux de pouvoir partager notre bonheur et présenter notre bébé tout en respectant les gestes barrières.
Les mots de la maman
Heureusement qu’Amaury était là ! Même si l’équipe est présente et disponible, ça ne remplace pas un papa ! J’ai vécu le confinement de façon très positive, j’ai eu l’impression d’être prise en charge en « mode intimiste ». Le fait de ne pas avoir de visiteurs dans l’hôpital, j’ai eu l’impression que le personnel soignant naviguait de façon plus fluide et rapide. Tout le monde a été aux petits soins avec nous. Je ne voulais pas de visites à l’hôpital car je voulais prendre le temps de la rencontre, de créer le lien. Pour cela, le confinement est bien tombé. Mais le point le plus dur pour moi c’est que je n’ai pas pu voir ma fille aînée pendant tout le séjour. Elle me manquait énormément !
Heureusement que nous avons pu nous retrouver quelques jours plus tard et aujourd’hui la famille est au complet.
Amaury et sa nouvelle petite tribu.