Bébé #1 – Accouchement par césarienne à l’hôpital de Hyères, Var
Des conditions particulières
Tout d’abord, il est important de savoir que j’ai accouché à l’hôpital de Hyères et que mon accouchement a été programmé car bébé était en siège et j’ai pris la décision de passer par une césarienne.
Les modalités d’accueil étaient strictes :
- Papa a eu le droit d’être présent pendant tout le séjour (lit d’appoint dans les chambres seules) à la condition de ne pas sortir de l’hôpital. Toute sortie était donc définitive ou du moins il n’aurait pu revenir que pour nous récupérer afin de rentrer à la maison.
- Visites interdites.
- Confinement dans la chambre. Sortie de chambre uniquement pour les différents soins de bébé et avec port de masque obligatoire.
- Port du masque obligatoire également dans la chambre quand une personne du corps médical rentrait.
Par contre, je sais que ces modalités évoluent régulièrement.
Aux dernières nouvelles, papa avait le droit d’assister à l’accouchement et de rester 2h après.
La présence du papa
C’était très important pour moi que mon conjoint puisse être à mes côtés.
Ce qui, il faut bien l’avouer peut devenir source d’inquiétude pour la maman. Car comment gérer les nuits seules surtout si les douleurs d’une épisio ou d’une césarienne comme moi limitent les mouvements ? Comment mettre en place un bon allaitement dans ces conditions ? Et puis tout le monde sait que maman est vulnérable dans ces premiers jours. Elle se retrouve privée du soutien physique de son compagnon.
Je sais que pour moi la situation aurait été très compliquée car les changements de positions étaient douloureux et donc il m’était impossible de récupérer ma fille dans le berceau pour l’allaiter. Alors comment mettre en place un allaitement au sein (quand c’est ton choix) dans ces conditions, si papa n’ai pas là pour t’aider ?
Le personnel médical fait de son mieux mais n’est pas très disponible
Du coup, maman doit tout gérer seule. Ce qui ne doit pas être facile. La solution reste de solliciter très souvent les sages-femmes et auxiliaires de puériculture.
Mais tout le monde sait qu’elles sont déjà bien occupées en temps normal pour gérer tout un service de maternité. Surtout si c’est un grosse période d’accouchement. Donc si toutes les femmes sont seules dans leur chambre, il est à prévoir que les appels soient plus fréquents.
Pendant mon séjour, il est arrivé quelques fois que la réponse à mon appel se fasse par l’interphone car la sage-femme était occupée dans une autre chambre. Quelque fois cela a suffi mais il est arrivé que la demande nécessite sa présence physique. Et bien au final elle n’est jamais venue (oubli ou surcharge ? je ne sais pas) J’ai donc eu la solution avec l’équipe de nuit qui passe à la relève.
Donc j’imagine que si toutes les mamans sont seules et sollicitent le personnel médical et bien ce doit être encore pire.
A cela il faut aussi rajouter, la tension que la situation engendre. Certaines personnes du service peuvent individuellement ne pas être à l’aise dans ce contexte et faire rejaillir une angoisse ou un stress quand elles répondent aux sollicitations.
Lors d’un des repas pendant notre séjour, une auxiliaire a demandé à mon compagnon de se mettre au fond de la chambre pour qu’elle puisse déposer les plateaux. C’est la seule à avoir eu ce comportement et on l’a bien sentie un peu tendue.
Et puis voir tout le monde avec un masque en permanence, j’avoue que c’est assez étrange. Le rapport aux gens est différent, tu ne vois que leurs yeux…
Cette situation inédite était finalement idéale pour nous découvrir tous les 3
En tout cas, on a compris qu’on vivait une situation exceptionnelle qui allait nous marquer. Bébé, lui, ne se rend compte de rien, il ne connaît que ça finalement.
Les consignes de confinement nous auront quand même permis d’être dans un cocon pendant le séjour car pas de visites et environnement calme puisque les consultations et la circulation des personnes étaient très limitées.
Ça a été l’idéal pour prendre notre temps et nous découvrir à 3. Et sans vexer l’entourage en plus.
Audrey et sa nouvelle tribu.