Votre accouchement était prévu pour avant-hier, et vous ne vous sentez pas en mesure de jouer les prolongations. Vous n’êtes pas la seule ! En France, 10% des femmes enceintes sont concernées par le dépassement de terme. On parle de dépassement à partir de 42 semaines d’aménorrhée. Comment réagir lorsque l’on est confrontée à cette situation ? Berceau magique vous accompagne.
Comment est calculé le terme ?
La date de terme dépend de deux choses : le moment de la conception et la durée de la grossesse. Or, il est actuellement impossible de déterminer avec exactitude la date de conception ; c’est pourquoi il est d’autant plus compliqué de définir précisément la date présumée d’accouchement (DPA).
DPA = 1er jour de vos dernières règles + 9 mois (= 41 semaines = 287 jours)
Toutefois, cette date est importante d’un point de vue administratif, car elle permet de calculer par exemple les dates du congé maternité. D’un point de vue médical, on parle peu de la DPA, mais plutôt de la « période probable d’accouchement » (14 jours avant la DPA + 7 jours). Notez toutefois que 3 accouchements sur 10 ont lieu en dehors de cette période.
Pourquoi bébé n’est-il pas pressé de naître ?
La cause exacte du prolongement de la grossesse n’est pas avérée. Cependant, on privilégie 3 pistes à ce jour.
- Cela peut être d’origine génétique. En effet, renseignez-vous auprès de votre entourage, s’il existe des antécédents familiaux de ce type, cela pourrait constituer un élément de réponse.
- Autre explication : l’inconscient, la peur de la douleur de l’accouchement ou la crainte de ne pas parvenir à s’occuper de bébé.
- Enfin, il se peut que votre DPA ne corresponde pas à la réalité, du fait de la marge d’incertitude existant dans le calcul du terme.
Que faire en cas de dépassement du terme ?
Deux attitudes sont possibles lorsqu’une mère atteint sa date de terme théorique : attendre en surveillant, ou déclencher l’accouchement. Cela dépend principalement du risque de la survenue d’un accident fœtal par vieillissement accéléré du placenta.
En France, la plupart des maternités déclenchent l’accouchement dès que le terme est dépassé. Pour cela, la future maman se rend d’abord chez son gynécologue ou sa sage-femme afin d’examiner le rythme cardiaque de son bébé et pour réaliser une échographie. Le praticien mesure l’enfant à naître, vérifie qu’il bouge, que le liquide amniotique n’a pas diminué et que le placenta continue à jouer son rôle. Il arrive aussi que soit pratiqué un toucher vaginal afin de vérifier l’état du col de l’utérus. Si votre col n’est pas ouvert ou s’il est mou, on peut vous proposer un déclenchement.
Sinon, la future maman devra revenir dans les prochaines 48 heures pour procéder aux mêmes examens, jusqu’à ce que le médecin décide que bébé doive pointer son nez !
Faut-il déclencher l’accouchement ?
Le déclenchement consiste à accélérer la maturation du col à l’aide d’un gel vaginal à base de prostaglandine (hormone actrice dans le déclenchement du travail), puis à induire artificiellement des contractions 1 ou 2 jours après. En réalité, cette pratique est redoutée par les futures mamans, car elle nécessite parfois le recours aux forceps, à l’épisiotomie, à la péridurale ou encore à la césarienne.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut s’opposer catégoriquement au déclenchement. Parfois, il n’y a pas d’alternatives à cette procédure. Nous vous suggérons donc de vous assurer qu’elle est donc réalisée pour les bonnes raisons.
Peut-on déclencher autrement l’accouchement ?
- Si le col de l’utérus reste dur, on peut recommander de l’acupuncture.
- De même, pour un assouplissement du col de l’utérus, vous pourriez recevoir un traitement homéopathique.
- Autre méthode originale : la danse. En vérité, le simple fait de vous activer peut conduire au déclenchement de l’accouchement.
- Enfin, d’autres spécialistes avancent que le fait de faire l’amour aide au ramollissement du col, puisque l’homme possède naturellement la prostaglandine dans son sperme.
Crédit photo : Bre Thruston