Alors que tout le monde parlait d’un baby-boom post-confinement et d’une génération de bébés-covid : 9 mois plus tard, les chiffres sont tombés, et ce n’est pas du tout ce à quoi l’on s’attendait ! En effet, l’Insee (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) a annoncé une baisse du nombre de naissances en France de l’ordre de 13% par rapport à janvier 2020, du jamais-vu depuis 1975. Alors que l’histoire française montre que les périodes de crises sont généralement propices à un baby-boom, qu’est ce qui a pu influer une telle baisse du taux de natalité en 2021 ?
L’Insee a estimé le nombre de naissances françaises à 735 000 sur l’ensemble de l’année 2020, soit une chute de 7% en une année seulement. C’est le chiffre le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La baisse du taux de natalité s’observe depuis plusieurs années en France, mais jamais une chute semblable à celle du mois de Janvier 2021 n’a été observée depuis 1975, fin du baby-boom.
Pourquoi une telle baisse ?
- Durant le 1er confinement national, les centres de procréation médicalement assistée (PMA) étaient fermés ce qui a du retarder le projet de parentalité de nombreux couples.
- Le contexte sanitaire actuel était propice au questionnement : « Et si j’attrapais la covid pendant ma grossesse ? Est-ce davantage dangereux pour moi ? Et surtout pour mon bébé ?« . Ce contexte de crise et d’incertitude a pu décourager les couples de procréer ou les inciter à reporter de plusieurs mois leurs projets de parentalité.
- Licenciement, chômage, entreprises en difficulté : La situation financière de nombreuses personnes a également pu remettre en cause le projet.
- L’absence de sorties nocturnes et de festivités a également pu freiner les rencontres et la conception de bébés.
Les mois à venir permettront à l’Insee d’évaluer si la baisse des naissances observée au mois de décembre et janvier relève d’un phénomène ponctuel en début de pandémie
, autrement dit d’un report des projets de parentalité de quelques mois seulement
. Ou au contraire si elle marque le début d’une tendance plus durable
, qui aurait vu la crise sanitaire et économique inciter des couples à reporter durablement, voire à abandonner leur projet de concevoir un enfant.