La première « boîte à bébés » de Belgique avait été installée à Anvers il y a 20 ans. La députée Bruxelloise Carla Dejonghe indique que « 10 bébés y ont été déposés en 10 ans. »

Depuis Octobre 2020, une nouvelle boite à bébés est disponible en Belgique. Cette fois-ci, le dispositif a été mis en place à proximité de Bruxelles par l’association Corvia. Cette association aide les femmes en situation de grande précarité. Aline Duportail, pédagogue à l’association Corvia, explique qu’« A Bruxelles, beaucoup de mamans sont en situation de précarité et nous nous sommes dit que la ville avait aussi besoin de ce dispositif. »

Comment fonctionne une « boîte à bébés » ?

La « boîte à bébés » permet aux parents en situation de détresse de laisser leur nouveau-né en toute sécurité dans un espace dédié. L’objectif principal est de proposer une solution aux parents qui veulent assurer la sécurité de leur enfant. Cet acte d’abandon est anonyme et les parents disposent d’un délai de 3 mois pour se retracter.

Le mode d’emploi est simple.

Pour ouvrir la trappe, il faut composer un code indiqué sur le montant de la fenêtre. On peut ensuite déposer le bébé dans un couffin. Le parent découvre alors une enveloppe contenant de nombreuses informations sur l’acte d’abandon. Une fois la trappe refermée, elle ne peut plus être ouverte de l’extérieur.

Un responsable est automatiquement averti du dépôt de l’enfant. Il est chargé de contacter un médecin, pour prodiguer les premiers soins.

En Belgique, les accouchements sous X ne sont pas autorisés

La législation belge n’autorise pas l’accouchement dans la discrétion, et encore moins dans le secret (accouchement sous X). Ainsi, le nom de la mère doit obligatoirement être précisé dans l’acte de naissance au moment où il est dressé par l’officier de l’état civil. Le droit belge a donc l’avantage d’être clair en matière d’origines de l’enfant : la mère est toujours certaine.

L’acte de naissance comporte le nom de la mère dans de très nombreux pays (en Europe, nous pouvons citer l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Grèce, les Pays-Bas, le Portugal, la Suisse et la Grande-Bretagne), les accouchements dans l’anonymat total ou partiel restent autorisés en France, en Italie et au Luxembourg, ainsi qu’en Espagne.

Les « boites à bébés » permettent donc aux mères n’ayant pas pu accoucher sous X de protéger leur identité et d’offrir en même temps à l’enfant un suivi médical, ainsi que des chances d’être adopté.