Très peu répandu en France, l’accouchement aquatique comporte de nombreux bienfaits pour la maman et son bébé. Celui-ci découvre le monde, tout en douceur. Focus sur une pratique, qui n’est pas aussi récente que cela.

accoucher dans l'eau

Accoucher dans l’eau, what ? Même si cette méthode est encore peu généralisée en France, elle est très utilisée dans de nombreux pays d’Europe du Nord. Beaucoup de femmes se tournent vers cette pratique, moins médicalisée, plus douce. Pas si nouveau que cela, l’acte de donner la vie dans l’eau remonterait à 16 000 ans en arrière, à Hawaï.

En effet, cette méthode apporte des avantages conséquents pour la maman. L’eau grâce à ses vertus thérapeutiques, dilate le col de l’utérus plus rapidement, détend les tissus ainsi que les muscles à son contact. Ce qui a pour effet d’accélérer le travail de la parturiente. Les femmes optant pour l’accouchement aquatique souhaitent donner la vie de manière plus naturelle et avec moins d’instrumentation. L’objectif est de vivre une meilleure expérience de l’accouchement.

Du coup, comment se déroule un accouchement aquatique ?

La position classique, dite gynécologique c’est-à-dire couchée sur le dos, les pieds dans l’étrier offre peu de liberté à la maman. Dans les groupes n’ayant pas adopté cette posture, les mamans ont gardé l’habitude de rester en mouvement : s’asseoir, marcher, se mettre debout. Elles choisissent leurs positions durant tout le processus du travail.

L’accouchement aquatique se déroule généralement dans une baignoire ou une piscine gonflable, bleue et légèrement transparente. L’eau, grâce à son effet antalgique, facilite la respiration et détend. La parturiente est suivie de façon classique, par le biais d’un monitoring étanche. De plus, la péridurale ne peut pas être demandée pour ce type d’accouchement.

À l’arrivée des grandes contractions, la maman s’installe dans une eau à 37°C, bénéficiant directement du sentiment de légèreté qu’offre l’eau. Libre de se déplacer comme elle le souhaite, moins gênée par ses formes, la maman est plus à l’aise dans ses mouvements. À noter que les épisiotomies ne sont “nécessaires que dans 10 % des cas, au lieu de 75 % habituellement pour une première naissance”.

Pour bébé, les avantages sont nombreux. Tout d’abord, l’eau à 37°C dans laquelle il arrive, lui rappelle le liquide amniotique dans lequel il a baigné pendant les neuf mois de grossesse. Le passage in utero à l’extérieur est moins brusque. Tout doucement, il va prendre contact avec le monde extérieur puis, sera remonté à la surface. L’occasion de profiter d’un peau-à-peau avec sa maman.

Et pour la préparation ?

À côté des rendez-vous de préparation à l’accouchement classique, des séances supplémentaires seront nécessaires. Celles-ci permettent à la maman de mieux appréhender l’accouchement. À partir du cinquième mois de grossesse, accompagnée d’une sage-femme, la future maman va apprendre à travailler sa respiration, des mouvements de relaxation ou encore muscler certaines parties de son cops : le dos, les bras ou encore les jambes.

Également appelés « aquagym prénatale », ces cours consistent en un enchaînement de mouvements d’aquagym classique, dans une eau idéalement comprise entre 32 et 34°C. Les séances se déroulent en petit groupe. Ils sont pris en charge à 100% par la sécurité sociale.

Est-ce qu’il existe des contre-indications ?

Afin de s’assurer que l’accouchement dans l’eau est possible, il est primordial de demander l’avis médical de son médecin. En effet, dans certains cas, cette méthode d’accouchement n’est pas possible. Par exemple dans le cas où la maman souffre de problèmes d’hypertension artérielle ou de diabète gestationnel. Et pour le bébé si une anomalie est détectée, qu’il n’est pas correctement positionné avant l’accouchement ou encore qu’il y a un risque de naissance prématurée.

Où pratiquer cet accouchement ?

Moins de dix maternités sont habilitées à faire des accouchements aquatiques en France. De plus, le prix peut varier en fonction de l’établissement, s’il est privé ou public. En voici quelques unes : 

  • Maternité des Lilas (93)
  • Centre hospitalier de Sedan (08)
  • Maternité de Tourcoing (59)
  • Maternité de Vitrolles (13)
  • Centre hospitalier de Guingamp (22)

Vous voilà informé.e sur l’accouchement aquatique ! Est-ce une méthode que vous privilégiez pour votre (future) grossesse ? Dites-nous tout dans les commentaires ! Et si vous avez vécu un accouchement dans l’eau, n’hésitez pas à nous partager votre histoire. Au plaisir de vous lire !