Florent et Mélissa, diplômés en sciences de l’éducation et motricité, et créateurs du compte Instagram Pequena Louiza nous éclairent sur ce sujet important !
Quelques chiffres pour commencer…
- Les experts recommandent un minimum de 60 minutes d’activité physique par jour. (Source : PNNS « Programme National Nutrition Santé »)
- L’OMS (Organisation Mondial de la Santé) préconise également une activité d’intensité élevée ainsi qu’une activité de renforcement des muscles et des os d’au moins 20 minutes, 3 fois par semaine.
- Enquête de l’OMS en 2019 qui recense 87% des enfants âgés de 11 à 17 ans ne suivant pas les recommandations prescrites.
- En 2020, en France, on relève une diminution de 25% des capacités physiques des plus jeunes depuis ces 40 dernières années.
Que considère-t-on comme étant une activité physique ?
Selon l’OMS en 2010, l’activité physique est définit comme étant : « Tout mouvement produit par les muscles squelettiques responsables d’une augmentation de la dépense énergétique ». En soit, dès lors que l’on est « physiquement actif », que ce soit le fait de marcher, de courir, de faire le ménage ou encore le jardinage, on pratique alors une activité physique. Toutefois, l’activité physique peut-être bénéfique à condition d’être régulière, suffisamment prolongée et intense.
Pourquoi est-il recommandé de pratiquer une activité physique dès le plus jeune âge ?
Faire pratiquer une activité physique à un enfant lui permet de construire un développement optimal durant la période « pré-scolaire », soit de 2 à 5 ans. Ce développement optimal lié à la pratique d’une activité physique engendre un développement global en santé sur l’aspect physique, cognitif, affectif et social. (Source : Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism Volume 32, Number S2F November 2007). Il faut également savoir que ces activités vont permettre à vos enfants de développer des capacités (ex : être capable d’attraper), des connaissances (ex : avoir comprit comment attraper) et des attitudes (ex : le comportement à adopter pour attraper). Et ces 3 éléments vont être à la base de la construction de diverses compétences motrices, c’est-à-dire que les enfants seront par la suite compétent et pourront répéter l’action apprise et comprise.
Quels types d’activités physiques est-il possible de pratiquer avec ses enfants ?
Il faut savoir que l’on peut distinguer les activités physiques en différentes catégories. En effet, parmi celles-ci nous pouvons trouver :
- Des activités sportives : Celles-ci vont concerner principalement tous les types d’activités où l’on pratique un sport, comme par exemple : Le football, le basketball, le tennis, la gymnastique, la natation, et d’autres.
- Des activités non-sportives : Comme le nom l’indique, cela concerne les types d’activités qui ne sont pas considérées comme « sport », c’est-à-dire sans règles, ni cadre particulier comme par exemple : Le
ménage, le jardinage, la corde à sauter, la marche, la course à pied, faire du vélo, etc…
Essayez tout de même de rendre les activités plus ou moins « ludiques », c’est-à-dire sous forme de jeu ou de compétition car cela permet de les motiver et d’augmenter naturellement la dopamine « hormone du
plaisir ».
Vous pouvez par exemple faire une « compétition » pour ranger la chambre ou les jouets de votre enfant en disant « Celui qui range le plus vite gagne ! » ou « Celui qui range le plus de jouets gagne ! ».
Pratiquer une activité physique, quels bienfaits pour les plus jeunes ?
Les bienfaits de pratiquer une activité physique sont avant tout d’ordre physiologiques, comme par exemple : améliorer leurs conditions physiques, cardiovasculaires et respiratoires, former des os forts, ou encore permettre de conserver un poids de bonne santé. D’autant plus que le corps se développe plus rapidement lorsque l’on est jeune. Il est donc important de l’accoutumer rapidement à une pratique physique pour espérer un meilleur développement de celui-ci.
Cependant, les bienfaits peuvent être également d’ordre affectif, mental et social. En effet, des auteurs en sciences de l’éducation parlent de sentiment d’appartenance liée au fait de s’intégrer dans un groupe, d’où l’importance de pratiquer avec d’autres enfants, mais encore de sentiment de compétence, c’est à dire d’amener l’enfant à réussir à faire quelque chose. La réussite engendre plus de positivité que l’échec même si celui-ci ne doit pas amener à un jugement péjoratif. Tous ces bienfaits peuvent ainsi jouer sur l’estime de soi de l’enfant, la confiance en soi et encore sur la sociabilité.
Des conseils en vidéo !
Pour avoir les conseils et recommandations de Florent Pequena Louiza en vidéo, c’est par ici :