Le lait maternel est l’aliment de référence pour les nouveau-nés. Il contient les nutriments dont le nourrisson a besoin. Au cours de sa croissance, ses besoins augmentent et l’allaitement ou le lait maternisé seuls ne suffisent plus. Comment donc déterminer le moment idéal pour ajouter d’autres aliments au régime de votre enfant ?
Quel est le moment propice pour introduire des aliments solides ?
L’introduction des aliments solides (présentés d’abord sous forme de purées) permet au nourrisson, au début de la diversification alimentaire, l’acquisition de la tolérance à certains allergènes. Puis quand il sera plus grand et consommera une vraie portion de légumes, viande, fruits…, de profiter d’un apport suffisant de différents nutriments indispensables à sa croissance et son développement. Par exemple, les protéines et vitamines présentes dans les repas complètent les substances fournies par le lait maternel
Commencez à l’âge de 6 mois
Passé ses 6 premiers mois, le lait maternel ou infantile seul ne suffit plus au bébé pour lui permettre d’avoir toute l’énergie et les nutriments nécessaires à sa croissance. À cet âge, il peut commencer à ramper et être très mobile. Il dépense alors plus de calories que le lait seul n’arrive plus à lui fournir. C’est donc le moment idéal pour compléter son alimentation avec de la nourriture à texture adaptée. Vous pourrez par exemple lui donner une purée de légumes, puis une purée de fruits, une fois par jour, puis deux fois/jour… Les aliments finement mixés sont parfaits pour un début. Vous trouverez sur ce site ou auprès de votre pédiatre ou du médecin qui suit habituellement votre bébé de nombreuses recommandations pour votre nourrisson entre ses 6 et 7 premiers mois.
Les signes pour savoir si votre bébé est prêt pour la diversification alimentaire
Le fait que votre enfant semble intéressé par le contenu de votre assiette, le fait qu’il vous regarde porter un aliment en bouche en suivant votre fourchette, le fait qu’il commence à se tenir assis (entre 6 et 9 mois généralement) peuvent être des signes intéressants. L’enfant qui est prêt pour une diversification alimentaire peut par ailleurs porter des objets à sa bouche et essayer de les mâcher. Pour autant, c’est votre pédiatre ou le médecin qui suit votre enfant qui doit vous préciser quand votre bébé est prêt pour démarrer la diversification alimentaire. Une fois que vous aurez son accord, vous pouvez entamer la transition vers des repas composés d’autres aliments que le lait maternel ou infantile. Ne donnez toutefois pas à manger à votre enfant directement dans vos plats. Préparez-lui ses propres repas adaptés à son âge.
Conseils pour une diversification alimentaire en douceur
Pour que votre enfant éprouve du plaisir à découvrir de nouvelles saveurs, intégrez des aliments solides autres que le lait progressivement et tout en douceur. Voici des recommandations pour réussir ce processus.
Prenez votre temps
Tous les enfants n’évoluent pas au même rythme. Il est alors inutile de précipiter votre diversification alimentaire. Assurez-vous que votre nourrisson est réellement prêt et qu’il s’intéresse vraiment aux repas que vous cuisinez. N’hésitez pas à demander des conseils précis à votre pédiatre en fonction de l’état de santé général de votre bébé. Avant de vous lancer, vous pouvez investir dans des cuillères souples (afin de ne pas blesser ses gencives avec une petite cuillère en métal) et des bols adaptés au bébé. Cela peut rendre le processus plus facile.
Diversification alimentaire : procédez par étape
Évitez d’introduire dans l’alimentation de l’enfant beaucoup de nouvelles saveurs et de textures simultanément. Les découvertes doivent se faire petit à petit. Cela est également bénéfique pour comprendre les réactions de l’enfant et de son organisme à chaque nouvel aliment. Pour cela, introduisez un seul nouvel aliment à la fois, sans faire de mélange lors des premières semaines.
De plus, vous devez modérer la quantité à servir dans son assiette. Pour le mettre en confiance et lui donner envie d’expérimenter rapidement de nouvelles recettes, commencez par lui proposer seulement 2 à 3 cuillères à café de purée. Puis, petit à petit, augmentez progressivement les doses proposées, sans jamais forcer votre enfant.
Faites évoluer les textures
Assez rapidement dans la diversification, une fois que les 1ères cuillères sont bien acceptées et que le déroulement des repas se passe bien, il va être possible de commencer à faire évoluer la texture de ses plats. Ainsi, dès que votre enfant s’est familiarisé par exemple avec la purée de carottes lisse, vous allez pouvoir lui proposer une purée de carottes moulinée, puis des carottes écrasées vers 6/8 mois puis en petits morceaux fondants vers 8 mois. L’âge d’introduction des textures dépendra bien sûr de l’âge auquel vous avez démarré la diversification. Des aliments très mous et fondants peuvent s’écraser facilement entre la langue et la partie supérieure interne du palais. Mettez des aliments cuits (légumes) ou crus (fruits mous tels que de la poire bien mûre) en petites portions dans son assiette à partir de 10 mois. Il peut les écraser avec sa langue et ses gencives. Il est également possible de lui servir des haricots verts bien cuits ou des petits morceaux de tomates pelées et coupées.
Goûtez les repas ensemble et soyez patiente face au rejet
Si vous y mettez de la bonne humeur, votre enfant sera forcément enthousiaste à l’idée de passer à table. Le plaisir que vous allez prendre à déguster les préparations avec lui sera déterminant dans la suite de ses progrès alimentaires. N’hésitez donc pas à savourer, vous aussi, vos délicieuses recettes. Si un aliment lui semble moins appétissant, évitez d’insister. Vous pouvez l’inviter simplement à y goûter une autre fois et ainsi multiplier les présentations de cet aliment. Au bout de quelques semaines et plusieurs répétitions, votre bébé peut montrer plus de réceptivité pour accepter les aliments qu’il n’appréciait pas jusqu’à présent. Parallèlement, l’environnement dans lequel il consomme ses repas peut impacter la transition. Débarrassez-vous donc des sources potentielles de distraction et faites-le manger dans un milieu calme en lui accordant toute votre attention.
Le lait après 6 mois : est-ce possible ?
Lorsqu’un bébé commence à consommer des aliments solides, beaucoup pensent qu’il n’a plus besoin d’être nourri au lait. Il est pourtant indispensable de continuer à l’allaiter ou à lui donner du lait maternisé et cela jusqu’à ses 3 ans. Cela présente des avantages non seulement pour le bébé, mais également pour la maman, si elle l’allaite.
Avantages pour le bébé
Pour le bébé, un allaitement prolongé limite les risques d’infections et de maladies. La transmission d’anticorps par la mère durant l’allaitement permet au nourrisson d’être protégé. Ce lait maternel peut par ailleurs l’aider à récupérer plus vite quand il a un problème de santé. Selon les études, les risques qu’il développe un diabète de type 1 et 2, des problèmes de vue et dentaires ou l’obésité sont diminués.
Avantages pour la mère
Si vous avez décidé d’allaiter votre enfant et que vous continuez après les six premiers mois, donner le sein à votre enfant vous protège de certaines des maladies cardio-vasculaires par exemple. Vous limitez également le risque de cancer du sein ou des ovaires avant la ménopause. L’allaitement favorise aussi la perte de poids après l’accouchement. Il encourage par ailleurs les mamans fumeuses à arrêter progressivement (sevrage tabagique) pour se concentrer uniquement sur le bien-être de leur enfant.