Lorsque vos petits bouts abordent le sujet de la mort, une préparation empathique est essentielle. Ils nous confrontent à des questions délicates : Qu’est-ce que ça veut dire la mort ? Pourquoi on meurt ?
Tu vas mourir aussi ? Et moi, je vais mourir ? On est où quand on est mort ? Difficile d’y répondre sans s’y être préparé… Voyons ensemble quel est le moment opportun pour discuter de la mort, les façons de répondre aux questions de nos enfants, et comment apaiser leurs angoisses. Préparez-vous à aborder ce sujet sensible sans tabou, dans la bienveillance et le partage des sentiments de l’enfant et des vôtres.
Quand aborder le sujet pour la première fois ?
Attendez que le moment idéal se présente, vous le saurez. Les questions émergent souvent naturellement, venant de sa curiosité ou suite à des événements de la vie, comme la perte d’un proche. Les experts en psychologie infantile suggèrent d’attendre que l’enfant soit prêt, généralement vers l’âge de 6 ans, où il commence à prendre conscience du caractère irréversible de la mort. C’est à ce stade que les questions peuvent surgir de manière spontanée.
Il est important de ne pas anticiper les questions, mais plutôt de répondre de manière adaptée lorsqu’elles se manifestent. Reconnaître les signaux indiquant que votre enfant est prêt à discuter de la mort vous permettra de créer un environnement ouvert et compatissant pour aborder ce sujet délicat de manière instructive.
En parler avec votre enfant : nos conseils
Lorsque votre enfant commence à poser des questions sur la mort, il est crucial d’adopter une approche réfléchie et compatissante dans vos réponses. La manière dont vous répondez peut influencer sa perception de ce concept complexe. Suivez nos conseils afin d’engager cette conversation importante qui est : Qu’est-ce que la mort ?
Éviter les métaphores trompeuses
Quand votre enfant pose des questions sur la mort, il est essentiel d’éviter les métaphores trompeuses qui pourraient semer la confusion, car les enfants peuvent interpréter littéralement les expressions figurées. Soyez le plus honnête possible et évitez les termes tels que « parti faire un long voyage » ou « monté au ciel », qui pourraient l’angoisser du fait qu’il ne comprenne pas mieux. Alors, évitez les mensonges et les explications vagues, et optez plutôt pour des réponses claires et adaptées à son âge. Il faut garder à l’esprit que la simplicité favorise une compréhension saine et rassurante, bien que ce concept reste terrifiant pour certains parents…
Partager ses propres croyances
Partager vos propres croyances peut être une approche sincère et rassurante. Que vous croyiez en une existence après la mort, en la réincarnation, ou que vous préfériez admettre que vous ne savez pas, exprimer vos convictions personnelles permet à votre enfant de comprendre différentes perspectives. Restez ouvert à ses propres réflexions et questions, encourageant ainsi une communication transparente et constructive sur ce sujet délicat. Par la suite, demande-lui ce qu’il en pense, et expliquez-lui l’importance se faire son propre avis et d’avoir ses propres convictions.
Proposer d’assister aux obsèques
Si les questions de votre enfant surviennent suite au décès d’un proche, envisagez de lui proposer d’assister à ses obsèques. Cependant, il est crucial de laisser le choix à votre enfant, sans le forcer. Les rituels peuvent offrir un moyen de compréhension et de clôture, même pour les enfants, mais il est essentiel de respecter leurs émotions et leurs limites. Expliquez les implications des obsèques de manière adaptée à leur niveau de compréhension, et soyez présent pour répondre à leurs questions et préoccupations, renforçant ainsi un soutien émotionnel nécessaire.
La mort, source d’angoisse pour l’enfant
Parfois, la mort peut susciter une véritable angoisse chez l’enfant, que ce soit face à sa propre mort ou à celle de ses proches. Ses angoisses peuvent le faire cogiter et perturber son sommeil. Comprendre l’origine de ces angoisses est important afin d’encourager un dialogue ouvert qui apaisera ses inquiétudes et ses interrogations.
Ne pas en faire un tabou
La mort ne doit pas être un sujet tabou dans la vie d’un enfant. Éviter la discussion à ce sujet peut le pousser à se renfermer sur lui-même avec ses pensées et ses interrogations sans réponse. Engagez-vous à créer un espace dans lequel il se sentira libre de poser des questions et d’exprimer ses craintes. Que ce soit à propos de la mort ou de tout autre sujet, il est important pour la famille de n’avoir aucun tabou, parce que la communication, c’est la clé de de la compréhension, de la connexion et du soutien émotionnel.
Faire face à la perte d’un proche
Souvent, la première confrontation d’un enfant à la mort survient avec le décès d’un proche, comme un grand-parent. N’hésitez pas à exprimer votre propre tristesse de manière ouverte et en discutant avec votre enfant de manière transparente. Ainsi, vous contribuez à prévenir toute culpabilité qu’il pourrait ressentir. Essayez de lui faire comprendre que le temps contribue estomper le sentiment de tristesse pour laisser place à la nostalgie et à la joie procurée par les souvenirs heureux avec cette personne. Il est aussi essentiel, s’il le demande, de lui expliquer avec tact et honnêteté, les raisons de sa mort.
N’hésitez pas à consulter notre article Perte d’un proche : Comment l’expliquer à son enfant ?
Bien évidemment, si votre enfant souffre d’angoisses persistantes ou si vous n’arrivez pas à communiquer avec lui au sujet de la mort, envisagez un accompagnement psychologique avec un professionnel qui l’aidera à se libérer de ce poids.