Lorsque vous étiez encore enceinte, à partir du sixième mois de grossesse, il vous a peut-être été conseillé d’exposer votre bébé à divers stimuli auditifs. En effet, le fœtus est à ce moment-là capable de réagir aux sons. C’est donc naturellement qu’après votre accouchement vous avez eu envie de l’introduire à la musique. Berceau Magique se charge de répondre à vos interrogations et de vous donner quelques conseils.
De 0 à 6 mois : les mobiles musicaux
Dès la naissance, il est possible de stimuler votre enfant de façon auditive et visuelle. Le mobile musical attirera toute l’attention de bébé et l’apaisera avant qu’il s’endorme. Choisissez de préférence une douce mélodie, qui ne dure pas trop longtemps afin que bébé puisse rapidement gagner le sommeil. Les mécanismes à remonter sont de bons compromis puisque la musique s’arrête toute seul et celle-ci peut même être stoppée à tout moment grâce à la présence d’un bouton dédié.
Vérifiez toujours la solidité de la potence ainsi que la hauteur des suspensions, car bébé ne doit pas être en mesure de les attraper en tendant les bras. Dès que votre enfant pourra se lever seul, nous vous recommandons de retirer le mobile afin qu’il ne risque pas de se blesser.
De 6 à 12 mois : l’éveil sonore
Dès six à huit mois, votre bambin est exposé à divers sons et bruits qu’il intègre peu à peu. Probablement déjà très friand de comptines et berceuses, vous pouvez songer à élargir son univers sonore. N’hésitez donc pas à allumer la radio et à lui expliquer que le son provient de celle-ci. Il est primordial de nommer le plus possible les bruits qu’il entend, comme l’ambulance ou le bruit des travaux. En ce qui concerne les jeux de bébé, vous pouvez le munir d’un hochet ou d’une boîte à musique qui vont l’encourager à user de sa parole pour imiter les sons qu’il entend.
D’autre part, les temps de silence et d’arrêt sont aussi importants. Ils permettent aux bambins de découvrir qu’ils sont aussi capables d’émettre des sons, en gazouillant ou en tapant à l’aide de leurs mains.
De 12 à 24 mois : des jeux et des petits instruments
À partir de douze mois, les parents doivent favoriser les jeux vocaux. Montrez-lui comment amplifier le son de sa voix avec ses mains, comment faire ouh ouh ouh comme un Indien et meuh comme la vache etc.
De même, les jeux avec les mains suivent les jeux vocaux. Pour cela, les petits tambours sont une bonne première approche. Cela va lui permettre de coordonner ses gestes aux sons qu’il peut produire avec sa bouche.
Pour les bébés de moins de 3 ans : l’éveil musical
L’éveil musical démarre à l’âge de trois ans. Votre enfant y apprend à écouter, socialise et devient habile avec son corps. Il est important qu’il s’épanouisse avec la musique et développe son esprit critique. L’objectif n’est pas de faire de lui le prochain Mozart, mais de stimuler son esprit différemment. En effet, la musique n’est pas qu’un art : c’est un véritable langage avec une syntaxe. Durant les cours d’éveil musical, on apprend à reconnaître des notes, on fait donc aussi appel aux cellules nerveuses pour déchiffrer. Par ailleurs, la musique va permettre aux tout-petits de découvrir des sensations encore nouvelles : les émotions.
3 questions à…
Nous avons interviewé Sandrine, de TribuZen, qui propose des ateliers destinés aux enfants accompagnés d’un de leur parent, notamment des ateliers « Bébé rythme ».
A quel âge les enfants peuvent-ils débuter les ateliers d’éveil musical ?
Les enfants peuvent intégrer les ateliers d’éveil musical dès leurs 6 mois (voire avant selon les enfants). Ils sont curieux, ouverts sur le monde, et réceptifs. A 6 mois, les bébés commencent à manipuler et interagir volontairement avec les autres, ce qui montre aux parents de quoi est capable bébé.
Si bébé apprécie, conseillez-vous une régularité dans les cours et si oui, laquelle ?
Quand bébé ou l’enfant apprécie, il y a différents signes : il est enjoué, il rit, il chante, il danse, il joue. Mais il peut être aussi très observateur, plutôt passif, ayant besoin de comprendre ce qui l’entoure avant de de devenir acteur. Il peut aussi aimer, écouter, regarder plutôt que participer activement. L’enfant peut aussi apprécier certains instants de l’atelier sans pour autant tout aimer, car il va développer des préférences qui vont l’aider à gérer ses émotions lors de situations communes dans la société.
Dans le cas où l’enfant aime l’atelier musique, il est bien entendu judicieux de les lui proposer de temps en temps : la musique aide à développer les facultés cognitives et la mémoire précoce. Elle apaise, favorise la concentration et recentre les énergies.
On peut tout à fait faire deux séances par mois voire plus, en fonction des familles. Ce qu’il faut savoir, c’est que peu importe l’âge, l’enfant a besoin de répétition pour apprendre et apprécier.
Il est nécessaire de permettre à l’enfant de s’approprier les apprentissages. Ce qu’il faut relever, ce sont les différentes manières dont l’enfant vivra ces ateliers, l’évolution dans laquelle il sera par rapport à l’atelier, mais aussi à lui-même. Il va en effet apprendre à se connaitre par l’intermédiaire de ce genre d’atelier comme l’éveil au sens ou l’Anim’En signes.
Concrètement, comment se déroule un atelier d’éveil musical ? De quelle manière le parent intervient ?
Pour ma part, les ateliers d’éveil musical sont composés de différents temps. Une introduction avec des comptines gestuelles (chanter, mimer avec les mains sur une comptine). Un temps de manipulation d’instruments seul, ou avec tout le groupe, sur des rythmes et des musiques entraînantes.
Ensuite, on a un temps de défoulement où l’on danse. Puis un temps plus calme avec une lecture sonore, un moment de relaxation avec les sonorités du bol tibétain, et un moment de berceuse pour revenir au calme.
Dans ces ateliers, le parent est présent pour faire le lien, donner l’exemple, il est donc là pour mimer, chanter, danser, jouer, et se relaxer… On sait que les enfants agissent par imitation de la figure d’attachement, il est donc important que le parent s’investisse pour que l’enfant se sente en confiance. Aussi, c’est l’occasion pour le parent de découvrir son enfant sous un autre angle, et de partager un moment de complicité, en d’autre termes de renforcer le lien d’attachement.
Crédit photo : Little Dutch