On estime à près de 200 000 par an, le nombre de fausses couches en France : il s’agit d’une étape difficile dans la vie d’un couple, autant pour les femmes que pour les hommes. Cette épreuve douloureuse chargée de tabous, qui concerne 1 grossesse déclarée sur 5, soulève de nombreuses interrogations. Berceau magique vous donne les clés pour remonter la pente et aborder sereinement l’éventualité d’une prochaine grossesse.
Qu’est-ce qu’une fausse couche ?
Une fausse couche (ou un avortement spontané) est l’interruption naturelle de la grossesse. En France, elle concerne 15 à 20% des femmes enceintes et survient très tôt dans la grossesse : lorsque l’embryon ou le fœtus qui est expulsé n’est pas encore viable.
Dans la plupart des cas, il est impossible de prévenir une fausse couche. Toutefois, il faut savoir qu’une femme ayant vécu un avortement spontané est tout à fait en mesure de mettre au monde un enfant plus tard.
Quelles sont les causes d’une fausse-couche ?
Causes | Explications |
Anomalie chromosomique | Elle concerne 8 cas sur 10. L’embryon est non viable ou il s’agit d’un œuf clair (l’ovule est fécondé mais la division cellulaire bloquée : l’embryon ne peut donc pas se former). |
Infections | Toxoplasmose ou listériose |
Santé de la femme enceinte | Diabète, alcoolisme, tabagisme, hypothyroïdie, radiations, malnutrition… |
Mortalité embryonnaire précoce | L’embryon n’est pas parvenu à s’implanter dans la muqueuse utérine, ou il a arrêté de se développer après l’implantation. |
Age | A partir de 35 ans, les risques de fausses couches sont multipliés par 2. |
Anomalies utérines | Béance du col de l’utérus, utérus cloisonné (séparé en 2), infection bactérienne… |
Amniocentèse | Examen permettant de déceler notamment la trisomie 21. |
Anomalie hormonale | Insuffisance lutéale (faible taux de progestérone) ne permettant pas la nidation ou hyperandrogénie (taux trop élevé de testotérone). |
Virus « méchants » | Chlamidyæ, mycoplasmes, hépatites B et C, HIV… |
Sport | La pratique d’un sport à risque de façon intensive, impliquant des chocs. |
Les conséquences d’une fausse couche
Il n’y a pratiquement aucune conséquence physique sur la femme ayant subi un avortement spontané. Par contre, le traumatisme psychologique est important : de nombreuses femmes vivent une période de dépression suite à cet événement. Cela s’explique en partie par les changements hormonaux provoqués par la fausse couche, mais aussi simplement par l’inquiétude et la déception.
N’hésitez pas à solliciter de l’aide pour vous aider à surmonter ce cap difficile. Il est impératif d’évacuer vos angoisses et de ne surtout pas refouler cet épisode malheureux. Les couples parvenant ensemble à faire leur deuil et à identifier les raisons de cet incident, parviennent à donner naissance à des bébés rayonnants de santé dans les 2 années qui suivent !
Retomber enceinte
Vous vous sentez à nouveau en confiance et vous avez compris que cette fausse couche n’était pas votre faute. Par ailleurs, votre compagnon est aussi prêt à envisager une nouvelle grossesse. Médicalement, rien ne s’oppose à votre projet de parentalité. Toutefois, nous vous conseillons d’attendre entre 2 et 3 mois afin de laisser au corps le temps de se remettre.
Bien entendu, vous aurez pris rendez-vous avec votre gynécologue, adapté votre régime alimentaire mais aussi votre style de vie (sport, alimentation, médicaments, etc). Sachez par ailleurs, que des scientifiques ont démontré qu’une grossesse suivant un avortement spontané a plus de chances d’être menée à terme.
Reste qu’une fausse couche est une expérience éprouvante tant physiquement que psychologiquement, ne vous mettez donc pas la pression et laissez la nature suivre son cours !
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