Ma courageuse petite sœur est une petite histoire du soir dédiée aux grands frères et grandes sœurs d’un bébé né prématurément. Ce livre permet à l’aîné d’exprimer ses émotions et de renforcer le dialogue avec ses parents.
Quelques mots sur l’auteure …
Déborah Le Meur est infirmière depuis 2007 et a intégré le service de néonatalogie de l’hôpital Sainte Musse à Toulon (Var) depuis 2017. La néonatalogie a été une évidence : dans ce service, on rencontre toutes les cultures, et tous les milieux sociaux.
« C’est riche de rencontres ! Emotionnellement c’est très fort ! »
Déborah Le Meur
Passionnée par son travail dans cet univers très particulier, elle a très rapidement constaté que les fratries sont les oubliées de la prématurité. Très sensible à ce sujet, elle a décidé de rédiger un livre permettant à la fratrie de mieux comprendre ce qu’il se passe.
La Néonatalogie : un univers inconnu
Lorsque bébé doit être accueilli dans le service de néonatalogie, les parents n’y sont pas préparés. La première réaction est souvent : « ça n’aurait pas dû se passer comme ça ».
Ainsi, les parents sont logiquement très stressés. Ils sont même parfois dépassés.
Heureusement, la néonatalogie a beaucoup évolué. Aujourd’hui, dans de nombreux hôpitaux, il n’y a plus d’heures de visite. Les équipes visent vraiment l’inclusion des parents. Le peau à peau et l’allaitement sont encouragés.
L’amélioration de l’accueil des fratries
La magie du moment où l’aîné rencontre le nouveau né … ce moment est rendu un peu plus difficile en néonatalogie. Il y a souvent beaucoup de « barrières ». Certains services interdisent même l’accès aux fratries. C’est en train de changer mais cela prend du temps.
Pour un aîné, ce n’est pas évident. Il réclame son petit frère / sa petite sœur. Il ne comprend pas pourquoi bébé ne rentre pas à la maison. A ce moment là, si les parents ne savent pas comment expliquer, l’enfant peut croire que c’est de sa faute. Il est vraiment très important de verbaliser les émotions de l’aîné pour éviter la culpabilité. Le livre Ma courageuse petite soeur prend alors tout son sens. L’enfant est invité à déposer une petite étoile qui représente son émotion sur les différentes pages.
« Que ressens-tu quand papa et maman restent à l’hôpital et ne sont pas à la maison ? » ; « Comment t’es-tu senti quand on t’a expliqué que tu allais venir voir le bébé ? »
Parfois, les parents sont inquiets de la réaction de l’aîné face à un univers très médicalisé. Déborah Le Meur rassure alors les parents : « Les enfants ne voient pas les machines. Ce n’est pas ce qui est important pour eux. Ils veulent voir le bébé, le toucher. »
A l’hôpital Sainte Musse à Toulon, de nombreux projets visent à améliorer l’accueil des fratries. D’autre part, le service est ouvert 24/24h, les aînés peuvent toucher le nouveau-né et parfois même, quand cela est possible, l’aîné peut faire du peau à peau avec son petit frère/ sa petite sœur. Il y a également une « salle fratrie » pour que les aînés puissent s’amuser ou lire pendant que papa et maman passent du temps avec le nouveau-né.