Quand on parle du post-partum, beaucoup de personnes ne pensent qu’aux bouleversements physiques et aux changements dans les habitudes. Pourtant, de nombreuses femmes (et hommes) souffrent de troubles psychologiques à cette période de leur vie. Pour bien gérer l’après-accouchement, vous devez également prendre soin de votre santé mentale. Comment y arriver ?
Quels sont les troubles mentaux fréquents en post-partum ?
La dépression est le trouble mental post-partum le plus connu. Elle est différente du baby blues et affecte environ 17 % des nouvelles mères et 8 % des pères. Elle apparaît entre 4 à 6 semaines après l’accouchement. Mais elle peut survenir plus tardivement, durant la 1ère année de vie de l’enfant. L’idéal est de la prendre en charge le plus rapidement possible et ainsi éviter de graves conséquences. Les symptômes liés à ce trouble mental post-partum sont variables, mais certains signes sont récurrents. Il y a notamment la fatigue (physique et psychique) qui se manifeste par une perte d’énergie.
Le sujet peut ressentir également une profonde tristesse et l’exprimer par des pleurs. Les sautes d’humeur, les crises de colère et l’irritabilité peuvent également annoncer une dépression post-partum. Dans certains cas, l’angoisse et l’anxiété peuvent même conduire le nouveau parent à un détachement émotionnel vis-à-vis du bébé. D’autres symptômes comme :
- l’isolement social,
- des idées suicidaires peuvent aussi être constatées.
En cas de psychose puerpérale, des hallucinations, du délire et de l’agressivité peuvent être observés. Le trouble obsessionnel compulsif est aussi un problème mental auquel les personnes concernées sont souvent confrontées.
Comment prendre soin de votre santé mentale après l’accouchement ?
L’adoption d’une approche proactive est le meilleur moyen de gérer un trouble mental post-partum. Anticipez donc la situation en vous renseignant au préalable et/ou en posant les questions nécessaires lors de vos rendez-vous de préparation à l’accouchement par exemple.
Pendant le post-partum, soyez indulgente avec vous-même pour ne pas vous épuiser mentalement. Que ce soit pour les tâches ménagères, la gestion du quotidien ou pour le retour à la vie professionnelle, ne vous mettez pas de pression. Adoptez des habitudes saines. Tentez d’avoir une alimentation équilibrée et pratiquez une activité physique avec l’approbation de votre médecin telle que la marche (une simple balade avec votre bébé peut être bénéfique). Quand vous bougez, vous limitez les risques de dépression.
Passer du temps seule peut aussi vous aider. Isolez-vous pendant un quart d’heure par jour pour vous détendre. Profitez-en pour écouter de la musique, faire du yoga, boire un café, prendre un bain ou simplement pour ne rien faire. Toutes ces activités permettent de faire une coupure et de mieux répondre à ces nouvelles obligations de mère.
Communiquez aussi avec vos proches et n’hésitez pas à les solliciter : pour leur demander de l’aide logistique en vous faisant un plein de courses, un peu de repassage, en venant s’occuper de votre bébé pendant 1h… Ou pour leur demander de l’aide en leur parlant des difficultés que vous rencontrez et des signes que vous ressentez.
Quand et comment chercher de l’aide professionnelle ?
Dès que vous sentez les premiers signes de dépression post-partum, sollicitez un accompagnement professionnel. Consultez votre sage-femme, un médecin, un psychologue ou une infirmière.
Le spécialiste peut vous faire passer des tests dont le test d’Édimbourg pour évaluer votre niveau de dépression. Il peut aussi se baser sur l’ampleur des symptômes dépressifs que vous présentez pour établir son diagnostic. Si vous avez des problèmes de santé mentale signalés lors de la grossesse, ils seront pris en compte pour les soins.
Dans certains cas, le traitement peut être la psychothérapie. Pour d’autres, ce sera la prise d’antidépresseurs. Pendant que vous profitez de cet accompagnement, ne manquez pas les consultations post-natales. Lors de ces rendez-vous, faites aussi les examens médicaux demandés pour préserver votre santé générale.