Donner la vie, cette phrase si significative est empreinte de sens. De sens oui, mais dans notre société, donner la vie fait majoritairement référence aux accouchements par voies basses mais qu’en est il des accouchements par césarienne ?
Il est intéressant de voir l’évolution des chiffres concernant les césariennes selon les années. L’association Césarine a mené une étude intéressante.
Margaux Turi, sophrologue & Thérapeute Bien-Etre spécialisée en émotion et périnatalité, nous donne des clés pour accepter la césarienne.
Comment accepter quand on a vécu un accouchement par césarienne alors que ce n’était pas ce qu’on imaginait ?
Nombreuses sont les mamans que j’accompagne en séance de sophrologie qui me partagent qu’à aucun moment dans leur préparation à la naissance, elles ne se sont senties concernées par l’éventualité d’une césarienne, et ce, même si ce sujet à été vaguement abordé dans les cours de préparation à la naissance avec une sage-femme. Alors imaginez combien la chute émotionnelle est importante. Certaines mamans vont même jusqu’à me partager « On m’a volé mon accouchement. »
Dans ce cas, je propose des séances de re-création des premières heures (par exemple lorsque la première rencontre n’a pas pu se faire comme imaginée.) Une séance visio ou présentiel qui permet de déprogrammer les blessures pour mieux avancer.
En amont, pendant votre grossesse, au cours d’une séance de sophrologie en visio ou en présentiel, je vous aide à programmer votre corps et votre esprit à cette éventualité.
Lorsque la césarienne a été mal vécue, je pense qu’il faut laisser le temps au temps, accepter que ce soit un réel processus de deuil qui se met en place, que nos émotions ne sont pas un long fleuve tranquille et linéaire. Il aura fallu 9 mois pour permettre à votre cerveau d’imaginer votre accouchement, de le penser, de le façonner à votre image et selon vos valeurs, parfois même des années si bébé a mis du temps à pointer le bout de son nez. Alors accordez lui du temps en retour pour accepter que la réalité ait pu être tout autre le jour J.
Un livre ressource que je recommande lorsque la césarienne a été mal vécue est : Un sourire en bas du ventre. La césarienne en urgence : briser le silence d’Emilie Di Vincenzo-Mullier. Il permet de pouvoir s’identifier et se relier à d’autres mamans dans ce cas.
Je conseille également le portage, le maternage et l’allaitement pour créer davantage de lien avec bébé, pour « réparer » parfois la rupture des premières heures. Ces pratiques favorisent la création d’ocytocine, cette hormone de l’amour et de l’attachement qui se développe entre autres lors d’un peau à peau ou grâce à l’effet de succion lors de la tétée.
Comment apprivoiser sa cicatrice ?
Certaines mamans me confient également qu’il est difficile pour elles de poser un regard sur leurs cicatrices, de s’y confronter.
Allez-y progressivement. Lorsque la cicatrice est bien refermée, je vous conseille d’appliquer des cataplasmes d’argile verte 2 fois par semaine dessus.
L’effet frais lors de l’application aura un effet anesthésiant. L’argile est composée de nombreux minéraux, tels que le zinc, le sélénium et le magnésium. Une vraie mine d’or pour la cicatrisation !
Enfin je vous recommande de masser quotidiennement afin de reprendre contact sur cette zone, grâce à votre toucher, mais aussi de désensibiliser (émotionnellement et physiquement). Au début, commencez très large autour de la cicatrice et petit à petit vous vous apercevrez que vous vous rapprocherez de la cicatrice pour finir par la toucher.
Savoir s’appuyer sur des personnes ressources et les identifier ?
Le soutien me parait essentiel dans toutes les situations compliquées, c’est un moment où l’on doit se rappeler avec bienveillance que l’on est humain et que l’on a nous aussi besoin d’aide.
Ressource signifie « surgir de nouveau », se lever, c’est donc un moyen qui fait sortir de l’embarras.
Une personne ressource, est une personne avec laquelle on se sent nous-même à 1000%, sans filtre, avec laquelle on ose être authentique. C’est une personne qui à la fois va nous aider à sortir de la situation ou l’état dans lequel on est mais qui va à la fois nous recharger. Ce peut être un.e ami.e, un membre de la famille, une personnalité inspirante publique… donc pas forcément une personne qui nous connaisse en retour.
Comment identifier sa personne ressource ?
- Une personne avec laquelle on se sente alignée, sans filtre, en accord
- Une personne inspirante, qui nous donne des idées
- Qui nous fasse reprendre goût aux choses, à la vie, à nos projets
- Qui nous rende créatif
Un beau témoignage
Ci-dessous le témoignage inspirant d’Ophélie, une maman ayant vécue une césarienne qui m’a inspiré un exercice que je mets maintenant en pratique avec mes futures mamans en séance de sophrologie et que j’ai nommé les 5 sens de ma césarienne. Le but consiste à faire prendre conscience à la future maman ce qu’elle veut entendre ou non, ce qu’elle veut voir ou non… ce qu’elle veut toucher ou non… :
« L’anesthésiste me raconte ce qu’il se passe et je me détends vraiment. Je l’entends encore me dire : « Et voilà elle nous montre ses fesses, un pied, puis l’autre… » Je me sens impliquée. Je ne suis pas juste figurante. Je ne sais pas comment l’expliquer mais on ressent tout sans les douleurs, le champ nous empêche de voir mais j’ai eu des détails importants. Une fois sortie, elle crise, je pleure d’émotions d’entendre sa voix, on m’emmène ma fille, j’ai le temps pour un petit câlin, une première rencontre inoubliable.
J’ai envie de partager à toutes les mamans, de profiter à fond, de ne pas hésiter à poser des questions pour être actrice de leur accouchement même par césarienne. Vous êtes fortes mamas et parfois la césarienne permet à certains papas de s’impliquer davantage que si l’accouchement était par voie basse. Une césarienne n’est pas violente, vos états d’esprits peuvent vous aider à rendre ce moment doux et drôle. On m’a déjà dit que je n’avais pas accouché car j’avais eu une césarienne, mais la personne qui m’a dit cela se trompe tellement ! On fait ce qu’il faut pour nos enfants quand il le faut avec les outils que l’on a. C’était pour moi une bien meilleure expérience d’accouchement que mon expérience par voie basse 6 ans plus tard. »
Ophélie
Comment se déroule une séance de sophrologie avec Margaux ?
Trois temps forts composent une séance :
- Une écoute de la personne dans son intégralité pour personnaliser davantage au mieux la séances et leurs intentions
- Des exercices doux et en mouvements pour baisser notre état de vigilance et favoriser nos ressentis corporels et mentaux. Ces exercices peuvent s’apparenter au yoga et sont guidés par des intentions et une respiration contrôlée.
- Des visualisations positives et guidées par la voix du sophrologue, une respiration contrôlée et une détente musculaire.
A la suite de chaque séance, j’envoie par mail les exercices de visualisation et les exercices de relaxation effectués lors de la séance. La régularité et la fréquence des exercices permet d’atteindre plus facilement l’objectif défini lors de la première séance.
Si vous êtes intéressée, contactez-Margaux ou réservez un appel gratuit de 15 min pour que vous puissiez échanger, elle sera ravie de vous écouter et de vous aider avec amour et bienveillance.
margaux@re-birth.fr
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Tel ; +33 (0)6 61 15 66 70