L’accouchement aquatique est encore peu répandu en France, et pour cause, il est peu pratiqué dans les maternités. Pourtant, vous songez plus en plus à cette pratique pour le jour J : la sensation d’être immergée au moment de donner la vie vous rassure particulièrement. Berceau magique vous en dit aujourd’hui davantage sur le sujet.
Comment se déroule l’accouchement dans l’eau ?
Vous souhaitez vous jeter à l’eau en choisissant l’accouchement aquatique parce qu’il paraîtrait qu’il est indolore. Sous la supervision de votre sage-femme ou de votre gynécologue, vous êtes invitée à vous immerger dans un bassin à une température de 37 °C, lorsque le travail a progressé. Munie de capteurs étanches qui permettent de surveiller les battements de cœur du bébé, la phase d’expulsion peut commencer. Le papa peut parfois rentrer dans l’eau. Il se place alors derrière sa compagne et l’aide lors des contractions.
Après la mise au monde, le bébé peut rester jusqu’à 1 minute sous l’eau, puis il est remonté tout doucement à la surface afin qu’il puisse respirer. Son petit corps reste lui dans l’eau, dans le but de limiter son refroidissement. Très rapidement est engagé un contact peau à peau, accompagné de caresses et de baisers.
Par ailleurs, sachez que vous êtes libre de sortir de la baignoire pour avoir recours à une péridurale ou pour accoucher de manière plus traditionnelle, si finalement vous changez d’avis.
Les bénéfices de l’accouchement aquatique
L’eau a de nombreuses vertus :
- L’eau apaise les contractions utérines
- L’environnement non médicalisé ainsi que l’eau, permettent à la future maman de réduire le stress
- L’eau permet à la femme enceinte immergée de se mouvoir avec souplesse
- L’eau procure une sensation de légèreté
- L’eau permet d’adopter des positions différentes qui soulagent, ou du moins, diminuent la sensation de douleur
- L’eau protège le périnée car elle ramollie les tissus
- L’eau peut réduire la durée du travail, ce qui écourte la fatigue, la souffrance, et permet à la future maman de concentrer son énergie afin de pousser au moment propice.
Par ailleurs, l’accouchement dans l’eau qui se pratique en hôpital mais aussi à domicile, permettrait à la maman de récupérer plus rapidement après la mise au monde de son bébé.
L’accouchement dans l’eau en France
L’accouchement aquatique est encore peu pratiqué en France, puisqu’il requiert du temps, une formation particulière, ainsi que du matériel spécialisé. Par ailleurs, encore peu d’obstétriciens et de sages-femmes démontrent la volonté de populariser cette méthode d’accouchement, notamment à cause du risque infectieux et du manque d’encadrement médical. Toutefois, de plus en plus de maternités offrent la possibilité aux futures mamans de se détendre dans une baignoire en début du travail.
Si jamais vous avez la possibilité de choisir l’accouchement dans l’eau, nous vous recommandons de vous préparer en conséquence, et cela passe notamment par l’haptonomie.
Par ailleurs, sachez que toutes les femmes ne peuvent pas avoir recours à l’accouchement dans l’eau :
- La grossesse doit s’être déroulée sans complications
- Le seuil de prématurité (37ème semaine aménorrhée) doit avoir été dépassé
- Les grossesses multiples sont exclues
- La future maman ne doit pas avoir souffert de diabète gestationnel ni d’une autre pathologie
- Le futur bébé ne doit pas se présenter en siège.
Crédit photo : Bringmayflowers par Robin Baker